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Perseides
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La Brebis galante est de ces textes, longtemps restés dans l'ombre, dont la lecture inépuisable mérite qu'on les redécouvre aujourd'hui. Sensuel, débridé, contestataire, ce récit unique en son genre restitue à merveille la magie et la folie furieuse qui caractérisent l'oeuvre de Benjamin Péret tout entière. Le texte est ici précédé d'une chronologie signée Pierrick Hamelin qui retrace en parallèle toute l'histoire du mouvement surréaliste.
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Un jeune homme ayant perdu son pouce dans une imprimerie trouve un nouvel emploi chez un bibliophile aveugle et acariâtre. Ce dernier lui demande de retrouver un livre caché dans sa bibliothèque et de le détruire. Un livre ? Rien n'est moins sûr. Tapi dans l'ombre des rayonnages, l'objet se révèle peu à peu beaucoup plus dangereux qu'il ne le semblait. Une plongée aussi drôle que troublante dans l'univers des collectionneurs à la lisière du fantastique.
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Galicien aborde une question centrale dans toute l'oeuvre de Miguel Barnet : celle de l'identité cubaine. Dans ce roman de l'exil, qui a pour toile de fond l'émigration des paysans espagnols de la côte Cantabrique vers les Tropiques dans les premières décennies du XXe siècle, Manuel Ruiz, « témoin » et personnage central du livre, ne résiste pas à l'attraction que représente la ville de La Havane à cette époque pour nombre de Galiciens en quête d'une vie meilleure. Le soleil, la vie facile, les fortunes a cumulées par les Indianos, autant de clichés renvoyant l'image d'une réussite sociale fantasmée, éloignée des réalités auxquelles ils seront confrontés. Dans une Cuba en proie à la domination étatsunienne dans bien des domaines, Manuel Ruiz est tour à tour docker, vendeur de rue, marchand de charbon, conducteur de tramway et menuisier... Il finit par revenir dans son village natal d'Arnosa, en Galice, où la vie n'a guère évolué. Il y retrouve sa famille puis s'engage dans les troupes républicaines durant la Guerre civile espagnole (1936-1939), avant d'être à nouveau contraint de quitter l'Espagne à la fin des combats, comme bon nombre de ses compatriotes, pour se retrouver au camp d'Argelès-sur-Mer, où les réfugiés vivent dans des conditions très précaires. Manuel Ruiz incarne l'immigrant galicien qui a traversé l'Atlantique « en voyageant léger », comme l'écrivait Antonio Machado, pour se construire une nouvelle vie en Amérique. « Dans cette histoire, explique l'auteur en préambule, Manuel Ruiz pourrait s'appeler Antonio, Fabián, José, mais il est surtout Manuel Ruiz le Galicien. »
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Grande Faim c'est un carnet, tenu au jour le jour par un narrateur anonyme, qui doit se nourrir de livres pour survivre parmi les fantômes de ses proches. C'est aussi une fable moderne drôle et inventive sur nos comportements boulimiques et les troubles identitaires qu'ils génèrent. Sur la terreur de la page blanche, qui, un jour, devient comestible... Lire Grande Faim c'est faire l'expérience du vertige. Dévorez !
Extrait : « Elle a coupé les arrêtes du livre puis l'a enfourné dans la bouche. J'ai vu l'ouvrage disparaître dans ce trou béant. Juliette a fermé les yeux. Sa gorge s'est déformée. Elle a récité : notre bagne se trouvait à l'extrémité de la forteresse, au bord d'un rempart...' Toute la nuit : Souvenirs de la maison des Morts. Mot après mot. Elle aurait pu dire le texte à l'envers, prononcer seulement les consonnes, les voyelles, une phrase sur deux... Le livre présent en elle. Elle était le livre. »" -
Border Larmes : Les mots naufragés
Nadine Philippe
- Perseides
- La Lunatique
- 20 Octobre 2016
- 9782371250208
Border larmes est le fruit d'une fulgurante descente aux enfers pour l'auteur et ses proches, un témoignage intimiste et douloureux sur un sujet qui touche de plus en plus de personnes : la perte d'autonomie. Décrivant l'accompagnement au quotidien d'un être cher face à l'inexorable progression de la maladie, ce livre n'en est pas moins le récit d'une formidable histoire d'amour et de tendresse.
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Dans ce récit coécrit par Sabine Jourdain et Shanshan Sun, c'est à travers les yeux de l'enfant à la sensibilité exacerbée, puis ceux de l'adolescent rebelle et de l'artiste en dissidence, que se forgent les images d'une Chine agitée dont les blessures ne sont toujours pas refermées. Au-delà du destin de Shanshan Sun apparaissent des histoires individuelles souvent meurtries par les mutations politiques successives qu'a connu la Chine entre les années 1960 et les années 1980, de la Révolution culturelle de Mao Zedong à l'ouverture économique et sociale inaugurée par Deng Xiaoping. Mais ce « rêve brisé », qui donne lieu à un récit très vivant sous la plume de Sabine Jourdain, est aussi une fenêtre ouverte sur la Chine de l'intérieur, celle de la région du Sichuan, souvent très éloignée des représentations véhiculées en Occident.
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Confrontée à la perte de l'être aimé, Stella part rejoindre l'océan et le fracas des vagues pour se consacrer à son silence. Face à ce raz-de-marée intérieur, elle devra démêler le fantasme de la réalité, la folie de la douceur, la vérité du mensonge. Entre les souvenirs qui s'entêtent et le présent qui la convoque, elle tentera de retrouver sa place dans la communauté de son espèce.
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Les Eventreurs : Jack l'Eventreur et Joseph Vacher
Robert Desnos
- Perseides
- La Lunatique
- 6 Mars 2020
- 9782371250413
En 1927, dans une série d'articles parus dans le quotidien Paris-Matinal, Robert Desnos fait revivre l'épopée sanglante de deux des plus grands criminels de l'histoire : Jack l'Éventreur, sur lequel il fait des révélations pour le moins originales, et Joseph Vacher, considéré comme l'un des tout premiers tueurs en série français. Le texte relatif à ce dernier était resté inédit à ce jour en volume et reparaît ici pour la première fois.
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Contes : Suivis de : Histoire naturelle
Benjamin Péret
- Perseides
- La Lunatique
- 7 Mars 2020
- 9782371250406
Lire aujourd'hui Benjamin Péret, c'est découvrir ou redécouvrir, avec un irrésistible sourire, la formule du jeu de l'imagination et de la totale émancipation du langage. Dans les contes ici réunis, publiés entre 1922 et 1958, Benjamin Péret, écrivain surréaliste par excellence, indéfectiblement fidèle à l'écriture automatique, libère les mots, les expose à de folles combinaisons produisant d'imprévisibles histoires, aussi surprenantes qu'étourdissantes... C'est aussi faire l'expérience du vertige et de la joie du poète, rieur et provocateur, « tirant la langue » à la littérature. « Entrer en Pérétie par la porte du conte, écrit Gaëlle Quemener, auteure de la présentation de ce recueil, c'est accepter de laisser derrière soi ses exigences rationnelles et ses habitudes littéraires. C'est encore renouer avec l'esprit d'enfance qui sommeille en chacun pour se rendre disponible, tel Alice en son terrier, au surgissement de la merveille... » Une fois entré dans cet univers, il ne sert à rien, pour retrouver l'équilibre, ou pour simplement protester, de « lever les bras au ciel » puisque « le ciel s'est noyé sans rime ni raison ».
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Jamais maman ne serait morte sans me prévenir
Marie-Hélène Rudel
- Perseides
- La Lunatique
- 17 Avril 2020
- 9782371250383
Elle déteste les prises de sang. Elle rêve de vagues monstrueuses au large de la falaise. Elle voudrait vaincre la mort. Neuf fois sur dix, elle oublie de boire son café. Elle, c'est Marie Dorval. Elle travaille dans une maison de retraite, à l'ouest extrême du Finistère. Tous les jours, elle quitte Dom et leurs quatre chats pour retrouver « Tonton » qui n'aime pas la douche, Suzanne qui passe ses journées à contempler tout ce qui vit de l'autre côté de sa fenêtre, Louise qui souffre de l'absence de ses chiens ou encore Marie-Paule, « un ange bouffé par l'angoisse et la culpabilité » qui, tous les jours, vient donner à manger à sa mère.
L'auteure connaît l'univers des maisons de retraite comme sa poche, pour y avoir travaillé de nombreuses années. À travers son personnage, elle livre ici sans détour son expérience, dans un récit largement autobiographique. -
Deux destinées. Deux hommes. L'un s'est engagé dans le combat en 1942, fuyant la monotonie d'une vie paysanne. Il y a gagné le surnom de «âE%Bir-HakeimâE%» pour avoir participé à la bataille de la France Libre. En suivant un chef au cou d'oiseau, il est ensuite entraîné dans deux guerres coloniales et vit le désastre de Dien Bien Phu. Le piège d'un serment fait à une femme le conduira de la révolte à la prison. L'autre, appelé pour une guerre qui ne veut pas dire son nom, est arraché à sa vie civile. Chahuté d'un poste à l'autre dans une Algérie de plus en plus hostile, il est témoin malgré lui de la «âE%sale guerreâE%» qui se joue sous ses yeux, et le marquera à jamais. Deux faces de la France d'alors, victorieuse d'abord, puis troublée, déchirée entre deux destins. Deux France face à face qui, depuis, taisent leurs souffrances et leurs secrets. C'est cette guerre interdite que dévoile André Daviaud dans son nouveau roman, sans rien cacher de ses tourments ni de sa complexité.
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Pendant les fêtes de Noël, un homme s'interroge sur les motifs qui l'ont poussé à assassiner son beau-frère. Un autre voit sa vie basculer à la suite d'une rencontre arrivée, semble-t-il, par hasard. Un prêtre qui aime trop les garçons, un souffre-douleur... Sur le registre de l'humour ou de la désillusion, ces dix nouvelles nous entraînent dans des histoires à double fond dont tous les personnages sont confrontés à un choix décisif : le meurtre, la fuite, la résignation... Pour eux, désormais, « la vie ne sera plus pareille ».
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« Comment ça va ? Ça va, ça va bien, pas trop mal, pas très bien... Ainsi commence la communication entre les hommes, quelque chose qui va et vient entre celui qui ne souhaite pas toujours dire la vérité, ou qui en dit trop, plus qu'il ne veut en dire, ou pas assez, et celui qui ne sait jamais ce qu'il doit au juste entendre sous les mots. Mais à part cela, ça va : les gens finissent toujours par bien ou mal se comprendre. »
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La Vie des abeilles : Suivi de : L'intelligence des fleurs
Maurice Maeterlinck
- Perseides
- La Lunatique
- 1 Août 2019
- 9782371250321
« Aucun être vivant, pas même l'homme, n'a réalisé au centre de sa sphère ce que l'abeille a réalisé dans la sienne : et si une intelligence étrangère à notre globe venait demander à la terre l'objet le plus parfait de la logique de la vie, il faudrait lui présenter l'humble rayon de miel. » Ces quelques mots résument à eux seuls toute la fascination de Maurice Maeterlinck, lauréat du prix Nobel de littérature en 1911, pour la « vie de la nature », dont il est un fin observateur, et plus particulièrement pour les insectes sociaux, qu'il plaça au centre de ses travaux d'histoire naturelle. Ce cycle d'essais, commencé en 1901 avec La Vie des abeilles et poursuivi en 1910 avec L'Intelligence des fleurs, constitue une oeuvre profondément singulière. Chatoyance des images, musicalité de la prose et philosophie du propos tendent à révéler les liens secrets qui unissent l'homme et la nature. De ce chef d'oeuvre inclassable qu'est La Vie des abeilles, le biologiste Jean Rostand dira : « Maeterlinck nous fait partager l'émotion qu'il éprouve lui-même devant ce petit univers que constitue une ruche. Emotion que provoquent en lui non seulement l'aspect visible, le spectacle fascinant et pittoresque de la frémissante cité, mais aussi tout ce qui fait la vie profonde de ses habitants, l'intimité de leurs moeurs, le secret des consciences séculaires que leur imposent les besoins de la collectivité et les nécessités de l'espèce. Reproduction, sexualité, parthénogenèse, rivalité des reines, soins donnés aux jeunes, discipline sociale, soumission de l'individu au groupe : sur tout cela, il médite, s'interroge passionnément, [faisant] entrer dans le patrimoine littéraire un peu de l'âme du naturaliste. »
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Dans son nouveau roman, Pierrick Hamelin se penche sur la question fondamentale du désir et de l'interdit en revisitant l'antique mythe de Psyché, tel que nous l'a conté Apulée dans ses Métamorphoses, au IIe siècle de notre ère. Femme adulée et mélancolique, Psyché est obsédée par sa beauté. Celle-ci ne la prive-t-elle pas de rencontrer l'amour ? Une étrange réponse lui est fournie par le destin, quand, un jour, elle se retrouve mariée à un homme qu'elle ne peut pas voir. Est-ce le bonheur ou l'Enfer qui l'attend ?
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Le Nord de la France en plein dix-septième siècle. La Contre-réforme catholique gagne du terrain. Le petit peuple voit la religion se durcir et lui imposer une loi de fer. Des crispations de tous ordres sont les symptômes de l'appauvrissement et de la peur : les hommes se méfient, les rumeurs vont bon train. C'est le moment choisi par le démon pour entrer en scène. Marie Navart est une femme comme une autre, juste un peu secrète... Mais certains Templeuvois sont sceptiques. Les sorts jetés par les catins du diable peuvent être terribles. « Vous verrez qu'elle nous aura tous », disent-ils. Le peuple effrayé réclamera-t-il la justice de Dieu ? C'est l'histoire vraie que nous conte Cyrille Guilbert, tout entier tourné vers cette voix intérieure qui fait entendre le cri de l'innocence bafouée.
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Ces chroniques d'une voyageuse en Inde, transposées ici sur le mode de la fiction narrative, constituent un feuilleton de saynètes savoureuses, une suite de croquis de la vie quotidienne où l'Inde s'impose comme une émotion physique plus que spirituelle. En une vingtaine de brèves nouvelles, l'auteure, qui porte un regard tendre et parfois féroce sur un pays aussi fascinant que déroutant, nous promène dans un gigantesque embrouillaminis de dieux, d'épices, de cloaques, de saints et de paperassiers qui ne peut laisser « indemne ».
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Contes de Gramm et autres (mini)contes populaires
Alfredo Alamo
- Perseides
- 10 Août 2009
- 9782915596663
« La bouteille réserve de 82 n'était pas pleine. - En quelle année m'as-tu dit que tu étais né ? demanda le vieux voisin sinistre, tandis qu'il refermait, dans un claquement sonore, la porte épaisse de la cave. »
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Comment l'histoire d'un adultère peut-elle subitement basculer dans le roman noir ? Tel est l'enjeu de ce livre, dans lequel un représentant de commerce démotivé et rongé par la culpabilité arnaque des truands et laisse sa lâcheté désigner deux femmes comme boucs émissaires. Dans son premier roman, Nathalie Burel se livre à un jeu de massacre avec ses personnages, mené de bout en bout sur un mode polyphonique qui confère au récit le rythme et la profondeur d'une authentique tragédie moderne.
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« Notre première réaction en lisant Le temps qu'elle passe a été un réel étonnement : jamais nous n'avions encore lu une fiction d'une jeune adolescente qui, avec autant d'aisance et de maturité, réussit à percer l'épaisseur fragile de toute vie, confrontée à ses doutes, ses peurs, ses blessures, mais aussi ses désirs et ses espoirs. L'auteure, avec l'art de se projeter dans l'esprit aussi bien d'adultes que de jeunes enfants, enchevêtre, sous le constant regard de la pluie, fil conducteur de son roman, plusieurs histoires qu'elle éclaire d'une écriture à la fois réfléchie et sensible, vive et généreuse. Ainsi donne-t-elle à ces brèves aventures de l'âme, sans rien occulter des ombres et du tragique de la vie, la lumière que recherchent ses personnages. Nous ne serions d'ailleurs en rien surpris que la force singulière de l'écriture de Iuna Allioux ait aussi le pouvoir d'exaucer le rêve de la pluie, de toutes les pluies : rejoindre la lumière liquide du soleil... et de lui permettre aussi d'être accueillie par ses lecteurs, jeunes ou moins jeunes, comme elle le mérite, c'est-à-dire comme la jolie promesse d'une oeuvre en devenir. » (Les éditeurs)
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« II y avait en elle, dans sa manière d'être, une réserve délicatement dosée : elle parlait peu, d'une voix douce, souriait continûment, connaissait à l'évidence les collections du Musée d'arts de Nantes, sans ostensiblement le montrer. Marchant à ses côtés, légèrement en retrait pour lui laisser l'initiative de la visite, je ne réussissais qu'à dire des banalités, envahi par son parfum, le regard exclusivement empli de sa nuque, de ses cheveux roux, de ses bras nus dont le contact fortuit avec mon avant-bras pendant que nous nous tenions, silencieux, devant une nature morte de Pieter Boel figurant un lièvre pendu par les pattes, provoqua en moi une délicieuse sensation de chaleur. « Vous aimezâ ? » me dit-elle. Effleuré par l'idée qu'elle parlait du contact de nos bras, je répondis : « Oui, j'adore. » Elle me considéra avec étonnement. »
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La Mer pour horizon : Itinéraires littéraires sur les côtes de la Manche
Goulven Le Brech
- Perseides
- La Lunatique
- 2 Août 2014
- 9782371250031
Espace visuel et mental, la mer, telle qu'elle se présente sur les côtes de la Manche, offre à la contemplation un vaste horizon en perpétuel mouvement. Un horizon qui a influencé de nombreux écrivains, philosophes et poètes d'hier et d'aujourd'hui. L'auteur des textes qui sont ici réunis propose de déambuler sur leurs pas, entre Cancale et Douarnenez, sur la côte du Dorset et dans les îles anglo-normandes.
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Ecrivains de Tréguier, d'Ernest Renan à Henri Pollès
Henri Le Bellec
- Perseides
- La Lunatique
- 2 Août 2014
- 9782371250048
Ville de l'âme ouverte aux forces de l'esprit, Tréguier inspira régulièrement ses plus illustres enfants et admirateurs. Renan, Pollès y contractèrent très tôt cet « indestructible pli » qui, leur vie durant, alimenta leur imaginaire. De là entre autres, par-delà leur génie réciproque et leur inclination pour le rationalisme et l'histoire, l'enchantement, la poésie ou la mélancolie qui traversent leur univers romanesque ou autobiographique. Quant à Le Braz, séduit à son tour par cette « manière d'Assise bretonne », un lourd héritage funéraire finit de l'attacher définitivement à l'ancienne ville épiscopale. Le présent ouvrage, en écho à ces diverses sensibilités, rassemble sans prétention exhaustive nombre de communications égrenées au fil du temps, faisant explicitement référence à ces auteurs tous travaillés par le ferment de l'idéalisme celtique et le tropisme de la vieille cité trégoroise.
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« Dès le collège, il avait formé le projet de devenir fonctionnaire. Il rêvait d'un emploi consistant à séjourner dans un bureau, devant un ordinateur et une pile de papiers qu'on lui demanderait de saisir ou de trier. Qu'on lui donne une tâche en début de journée, sans qu'il ait à assumer de responsabilité majeure, qu'on n'attende de lui ni prise de décision ni initiative. Mais que d'une certaine manière on l'assure que ce travail lui appartiendrait toujours et le soustrairait définitivement à l'angoisse du chômage comme à celle d'être pris en faute [...]. »