C'est l'une des images les plus marquantes du XXe siècle : deux jeunes garçons, deux princes, marchant derrière le cercueil de leur mère sous les regards éplorés - et horrifiés - du monde entier. Alors que Diana, princesse de Galles, rejoignait sa dernière demeure, des milliards de personnes se demandaient à quoi pouvaient bien penser les princes à cet instant, ce qu'ils ressentaient - et quelle tournure allait prendre leur vie désormais.
Pour Harry, voici enfin venu le moment de raconter son histoire.
Avant de perdre sa mère, le prince Harry, douze ans, était un enfant insouciant, un Suppléant rieur au côté d'un Héritier plus réservé. Le deuil a tout changé : difficultés à l'école, difficultés à gérer sa colère, à supporter la solitude - et, parce qu'il tenait la presse pour responsable de la mort de sa mère, difficultés à accepter que sa vie se déroule sous les feux des projecteurs.
À vingt et un ans, il rejoint l'armée britannique. La discipline lui donne un cadre, et deux déploiements en opération extérieure font de lui un héros dans son pays. Bientôt pourtant, il se sent plus perdu que jamais, victime de stress post-traumatique et d'attaques de panique qui le paralysent. Par-dessus tout, il attend toujours le grand amour.
Puis il rencontre Meghan. Le monde s'est passionné pour leur histoire d'amour digne d'Hollywood ; il s'est réjoui lors de leur mariage de conte de fées. Mais dès le début, Harry et Meghan sont harcelés par la presse, contraints de faire face, vague après vague, aux abus, au racisme et aux mensonges. Témoin des souffrances de sa femme, conscient du danger pour leur sécurité et leur santé mentale, Harry n'a pas trouvé meilleur moyen d'empêcher l'histoire de se répéter qu'en fuyant son pays natal. À travers les siècles, rares sont ceux qui ont osé quitter la famille royale. La dernière à avoir essayé, à vrai dire, fut sa mère...
Pour la première fois, le prince Harry raconte sa propre histoire. D'une honnêteté brute et sans fard, Le Suppléant est un livre qui fera date, plein de perspicacité, de révélations, d'interrogations sur soi et de leçons durement apprises sur le pouvoir éternel de l'amour face au chagrin.
Le prince Harry, duc de Sussex, est mari, père, acteur dans l'humanitaire et vétéran de guerre. Il milite pour l'écologie et s'engage pour la sensibilisation au bien-être mental. Il vit à Santa Barbara, en Californie, avec sa famille et leurs trois chiens.
Dans La Terre a soif, Erik Orsenna raconte son tour du monde des grands fleuves.
En faisant le portrait de trente-trois d'entre eux, il nous donne à voir de près les causes de leurs maux : la pénurie mondiale d'eau, la pollution, la multiplication de barrages entraînant la destruction des ressources et des paysages. Un constat : aujourd'hui, les violences viennent de l'eau elle-même. Violences nées de sa rareté tout autant que de sa répartition.
« La Terre a soif. Et la soif est un appel. Le plus bouleversant, car le plus vital de tous les appels.
À cet appel, les rivières et les fleuves ont su répondre. En offrant l'eau réclamée, bien plus que les puits. Cette mission, essentielle entre toutes, combien de temps pourront-ils la remplir ?
Après L'Avenir de l'eau (2008), voici un grand voyage aux royaumes des fleuves. Trente-trois fleuves du monde, de l'Amazone à mon tout petit Trieux (Bretagne Nord).
Voici une géographie intimement mêlée d'histoire. Une musique venue du ciel, une pluie fatiguée de tomber qui continue son parcours dans un lit jusqu'à la mer. Un récit toujours semblable et chaque fois singulier : le théâtre de la Vie.
À Louang Prabang (Laos), un lever du jour sur le Mékong ; à Bâton-Rouge (Louisiane), un pianiste chante le blues pour prier le Mississippi de bien vouloir calmer sa crue.
Mille émerveillements nous attendent. De plus en plus souvent accompagnés d'effroi. ».
Erik Orsenna
« L'image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l'injustice.
Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, malgré nos connaissances scientifiques toujours plus grandes. C'est ce à quoi je souhaite contribuer avec ce livre : modifier notre manière de voir le monde qui nous entoure, apprendre à cohabiter avec les autres créatures, et prendre conscience que nous faisons aussi partie du règne animal.
Ce voyage sera passionnant et renversera nombre d'idées reçues. Face à l'effondrement de la biodiversité et à la crise climatique, ouvrir les yeux sur l'ampleur des problèmes que pose le traitement infligé aux animaux est autant une question d'éthique qu'une question de survie. Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le vivant. »
« Madame, monsieur, bonsoir. » Pendant trente ans, Patrick Poivre d'Arvor a fait partie de la vie des Français. Il s'est invité dans notre salon tous les soirs à 20 heures. Nous étions dix millions à le regarder, à le croire, à l'aimer, à le lire, à suivre sa vie privée. Il incarnait le journaliste érudit et brillant, l'écrivain romantique et gentleman.
Aujourd'hui, les quatre célèbres initiales n'ont plus la même résonance. Vingt-deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle, dont onze pour viol, et dépeignent un « prédateur ». PPDA nie et porte plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Ancien reporter à TF1 et journaliste d'investigation, Romain Verley s'est attaqué au monstre sacré de la télé en signant pour Complément d'enquête le documentaire aux plus de deux millions de vues : « PPDA, la chute d'un intouchable ». Il a continué son enquête et rencontré plus de cent personnes : plaignantes, journalistes, éditrices, collaborateurs du roi de l'audimat à TF1. Grâce à des témoignages exclusifs, l'auteur met au jour les dessous des affaires Botton, Castro, Aristophil... Autant de facettes traçant le portrait du Prince Noir.
Après un an et demi d'enquête, Romain Verley dévoile enfin le système PPDA, la toute-puissance et l'impunité d'un homme qui a marqué notre histoire nationale.
L'économie est désormais au coeur du débat politique, au point que les deux domaines se confondent presque. « Comment financez-vous cette mesure ? » ; « Laisserez-vous filer la dette ? » ; « Cette proposition est-elle crédible dans le cadre européen ? » : telles sont quelques-unes des questions qui résonnent sur les plateaux de télévision, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux. Mais, avec ses chiffres, ses statistiques et ses théories parfois abstraites, l'économie intimide. De sorte que certains n'osent se prononcer sur ces sujets - et renoncent par là même à se forger une opinion sur des pans entiers de la vie publique.
Quoi de mieux pour y remédier qu'un dictionnaire ? Entrée par entrée, notion par notion, le lecteur pourra progressivement s'y réapproprier les termes d'un débat trop souvent confisqué.
A contre-courant de la pensée dominante, l'auteur y livre ses analyses. Libre à chacun d'y adhérer ou pas. L'essentiel est de relancer la réflexion, voire la controverse, et de permettre à toutes et tous d'y prendre part.
De « Déficit public » à « Planification écologique » en passant par « Homme déconstruit » ou « Argent magique », avec la gravité qui s'impose mais non sans une pointe d'ironie, ce livre offre un tour d'horizon de nombreuses problématiques cruciales pour notre présent et notre avenir.
Un dictionnaire en forme d'acte citoyen.
Qu'êtes-vous prêts à sacrifier pour la vérité ?
Depuis des décennies, Maria Ressa fait face au pouvoir philippin. Son travail sur les mensonges du gouvernement l'a placée dans la ligne de mire de l'homme le plus puissant du pays : le président. Traquée, elle risque plus de cent ans de prison pour avoir raconté la vérité.
Éprise de justice, la journaliste livre un récit puissant sur la démocratie qui meurt de mille entailles sur Internet. Une véritable bombe atomique invisible y a explosé, assassinant nos libertés. Grâce aux reportages de Maria Ressa, tout un réseau de désinformation est mis au jour, qui va de la guerre contre la drogue de Duterte aux Philippines à l'assaut du Capitole à Washington, du Brexit à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de la cyberguerre en Chine à Facebook et à la Silicon Valley.
Voici l'appel de Maria Ressa à résister et à lutter pour notre avenir.
« Une de mes héroïnes personnelles...
Et une figure d'alerte importante pour nous tous. » Hillary Clinton Maria Ressa est lauréate du prix Nobel de la paix 2021 pour son travail de défense de la liberté d'expression et de la démocratie. Elle est journaliste, cofondatrice et présidente de Rappler, le premier média en ligne des Philippines. Elle a remporté le Prix pour la liberté de la presse de l'Unesco en 2021, a été élue personnalité de l'année par le Time en 2018 et l'une des 100 Femmes du siècle en 2020.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange
Bono - artiste, activiste et chanteur du groupe de rock irlandais U2 - publie ses Mémoires. Surrender est un texte sincère et irrévérencieux, intime et profond - l'histoire de sa vie hors du commun, des défis qu'il a dû surmonter, et des amis et de la famille qui l'ont soutenu et façonné.
« Quand j'ai commencé à écrire ce livre, j'espérais dépeindre en détail ce que j'avais seulement esquissé dans mes chansons. Les personnes, les lieux et les possibilités qui s'étaient présentés à moi. «Surrender» est un terme lourd de sens pour moi. Ayant grandi en Irlande, dans les années 1970, les poings levés (sur le plan musical), ce n'était pas un concept naturel. C'est un terme autour duquel je me contentais de tourner jusqu'à ce que je me plonge dans mes souvenirs pour ce livre. Aujourd'hui, je suis toujours aux prises avec ce commandement qui appelle à l'humilité. Au sein du groupe, dans mon mariage, dans ma foi, dans ma vie d'activiste. Surrender est l'histoire d'un pèlerin peinant à avancer... mais qui s'amuse en cours de route. » Bono.
La carrière de Bono, un des artistes les plus iconiques du monde de la musique, est largement documentée. Mais dans Surrender, Bono lui-même se livre pour la première fois sur sa vie extraordinaire et sur ceux qui l'ont partagée. De sa voix unique, Bono nous raconte son enfance et sa jeunesse à Dublin, notamment la perte brutale de sa mère à l'âge de quatorze ans, l'improbable parcours de U2 jusqu'à ce que le groupe de rock devienne l'un des plus célèbres de la planète, et enfin ses plus de vingt années d'activisme consacrées à la lutte contre le sida et l'extrême pauvreté. Dans un récit introspectif d'une grande sincérité, et avec un solide sens de l'humour, Bono lève le voile sur sa vie, ainsi que sur la famille, les amis et la foi qui l'ont toujours soutenu, bousculé et façonné.
Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l'avenir de la France. Vous êtes aujourd'hui en demande d'humanité et de fermeté, d'autorité et d'amour, d'exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient. Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d'idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable.
Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à coeur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n'ont fait qu'affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous.
Ces Paroles d'honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l'espérance.
Après quarante-trois années d'une carrière militaire qui l'a conduit à devenir chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers est président d'une société de conseil en stratégie. Il est l'auteur, aux éditions Fayard, de Servir (2017), Qu'est-ce qu'un chef ? (2018) puis L'équilibre est un courage (2020).
« Voici donc venu le temps d'appréhender le monde tel qu'il est plutôt que de l'ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver, de le travailler plutôt que de le consommer.
De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s'en va. De s'employer à faire l'Histoire pour n'être pas dévoré par elle.
D'accepter que, tant que l'Histoire a cours, toute ligne de vie puisse un jour avoir à se transformer en ligne de front.
Au commencement était la guerre, espérons finir en paix. » « De fait, l'humanité semble condamnée à vivre perpétuellement entre conflits et intermèdes pacifiques. Depuis l'affirmation de la domination de l'anthropocène, la construction de sociétés humaines, de plus en plus complexes, s'accompagne de guerres tribales, locales, continentales ou mondiales. Le coeur du monde bat au rythme de ces conflits qui arrachent en permanence à l'inventivité humaine des progrès nouveaux autant pour détruire que pour restaurer, autant pour tuer à coup sûr que pour mettre en sûreté, autant pour conquérir que pour sanctuariser. » « Maintenant qu'avec l'illusion du bonheur s'effondre celle d'une civilisation mondiale, maintenant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renaissance sanglante de l'Histoire, il est temps de découvrir qu'il y a une guerre et quels sont ses visages. » Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du Pôle sécurité, défense, renseignement, criminologie, cybermenaces et crises (PSDR3C/ESDR3C). Il enseigne également à New York, Shanghai et dans les écoles spécialisées. Il a publié de nombreux ouvrages sur les sujets de sa spécialité.
« Au nom des femmes militaires, il n'est pas question de flancher. » Cette pensée a souvent guidé Maryline Gygax Généro avant qu'elle ne devienne en 2017 la première femme directrice du Service de santé des armées. Une victoire pour elle, mais aussi pour toutes les femmes militaires qui, des années durant, ont dû supporter le sexisme de certains gradés, heureusement contrebalancés par la bienveillance de la plupart.
Cet ouvrage retrace l'itinéraire exceptionnel d'une femme issue d'une famille modeste, qui franchit les portes d'un univers masculin, celui de la médecine militaire. Une femme métisse, confrontée parfois au racisme, mais fière de ses deux mondes. Qui mène plusieurs vies de front - scientifique, militaire et familiale. Qui bataille, tant pour féminiser l'uniforme et en finir avec les jupes serrées, que pour veiller à ce que ses troupes aient les moyens nécessaires afin de prodiguer un soin plus humain.
Qui gère la crise Ebola en tant que directrice d'hôpital militaire.
Qui, parvenue à la tête du Service de santé des armées, affronte avec brio la crise Covid-19.
Dans notre société fracturée, cette histoire d'abnégation force l'admiration. Elle montre toute la puissance de l'engagement.
Maryline Gygax Généro est médecin générale des armées en deuxième section, mariée à un médecin de l'armée de terre et mère de trois enfants.
Stéphanie Touré a dirigé le programme d'actions culturelles d'un festival de musique en Seine-Saint-Denis.
Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une « dictature verte ». A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.
François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).
« J'aime profondément mon métier, une profession méconnue qui fait de moi le dépositaire de l'ultime adieu. À quel moment décide-t-on d'être maître de cérémonie funéraire ? Que serait la mort sans nous ? Elle fait partie du chemin, elle nous concerne tous. Et pourtant, du porteur de cercueil au marbrier, nous sommes condamnés à rester dans l'ombre. Je ne peux pas changer le cours des choses, mais je peux contribuer à changer vos regards. » Avec la sensibilité, l'honnêteté et l'humour qui ont ému le jury et les téléspectateurs du « Grand Oral » de France 2, Sébastien Montaut raconte de l'intérieur la réalité insoupçonnée des métiers du funéraire.
Sa première confrontation avec un défunt, les interactions marquantes avec les familles, ou encore les chansons demandées au crématorium, révèlent un monde tour à tour grave, cocasse et profondément vivant.
Celui que rien, à l'âge de vingt-quatre ans, ne prédestinait à pousser les portes d'une agence funéraire, y trouve sa voie. Comme un chef d'orchestre du grand départ, Sébastien Montaut manie les mots comme on appliquerait un baume sur le coeur des vivants.
Sébastien Montaut est employé de pompes-funèbres. En 2021, il remporte le « Grand Oral », concours d'éloquence organisé par France 2, avec un texte qui a touché plus d'un million de Français.
Des égoïstes. Des arrivistes. Des narcisses. Des incompétents. Des traîtres.
Le théâtre politique regorge de ces créatures qui nous révulsent. Nous les critiquons, nous les jugeons et déjugeons. Nous adorons détester ce monde, mais nous nous garderions bien d'y mettre ne serait-ce qu'un orteil. Et jamais nous ne nous posons la vraie question : comment en sommes-nous arrivés là ?
Y aurait-il eu - comme les complotistes et les désabusés l'affirment - une confiscation du pouvoir, à tous les niveaux, jusqu'au sommet de l'État ? La réponse est à la fois banale et dérangeante : au-delà de travers institutionnels, de gaspillages publics et autres labyrinthes administratifs qu'il est urgent de corriger, nous avons peut-être tout simplement... les Politiques que nous méritons.
Quand l'air politique devient irrespirable, ne peuvent subsister que les héros et les dingos. Nous les rejetons, certes, nous déplorons de ne plus avoir le choix, mais ce non-choix, nous l'avons créé en rendant la vie impossible aux engagés et aux dévoués.
À la veille d'une bataille présidentielle décisive, au sortir d'un quinquennat marqué par de longues crises (Gilets jaunes, Covid-19...) et dans un contexte toujours plus dégagiste, le temps est peut-être enfin venu de balayer devant notre porte.
Et qui sait ? de se réconcilier avec nos Politiques.
L'autobiographie philosophique de Barbara Cassin, un texte sensible et littéraire qui, de l'anecdote à l'idée, nous donne à voir la texture philosophique de toute vie.
Vous avez les plus belles jambes du monde, vous serez ma femme ou ma maîtresse. Voilà ce qu'est devenu l'amour de ma vie. Moi, épouser un Juif, jamais ! Barbara juive ? Tais-toi donc mon garçon, elle est si gentille. Avec un instinct sûr, vous choisirez votre siège. Vous prenez votre petit déjeuner à la table de ce nazi ! Comme c'est gentil de me reconnaître, Jacques Lacan. It's no greek ! Madame, Madame, j'ai compris l'étymologie de con-cierge. À partir de combien de livres est-on cultivé ? Que pensez-vous de ce que vous voyez ? J'aime quand tu as le corps gai. Arrêtez de le regarder, laissez-le partir...
Ces phrases font passer de l'anecdote à l'idée. Elles sont comme des noms propres qui titrent les souvenirs. Elles fabriquent une autobiographie philosophique, racontée à mon fils Victor et écrite avec lui. En les disant, je comprends pourquoi et comment elles m'ont fait vivre-et-penser. Si dures soient-elles parfois, elles donnent accès à la tonalité du bonheur.
Un travail mère-fils qui fait redécouvrir Char, Heidegger, Lacan, la Grèce, l'Afrique du Sud, la Corse, les juifs, les cathos, des Hongrois, des Allemands... Avec Ulysse en figure de proue, l'homme d'Homère qui passe là où il n'y a pas de passage, entre Hélène qui ravit et Barbara bla-bla-bla.
Dans ce livre, Edgar Morin, né en 1921, a choisi de réunir tous les souvenirs qui sont remontés à sa mémoire. A 97 ans, celle-ci est intacte et lui permet de dérouler devant nous l'épopée vivante d'un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle en permanence à l'histoire d'une vie riche de voyages, de rencontres où l'amitié et l'amour occupent une place centrale.
Ces souvenirs ne sont pas venus selon un ordre chronologique comme le sont habituellement les Mémoires. Ils sont venus à ma rencontre selon l'inspiration, les circonstances. S'interpellant les uns les autres, certains en ont fait émerger d'autres de l'oubli.
Ils témoignent que j'ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis.
Ils témoignent des dérives et des dégradations, mais aussi des grandeurs et des noblesses que les violents remous de l'Histoire ont entraînées chez tant de proches.
Ils témoignent des illuminations qui m'ont révélé mes vérités ; de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs.
Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j'ai rencontré.
Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j'étais, a trouvé dans sa vie des frères et des soeurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l'Occupation, puis au cours des guerres d'Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l'une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l'autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d'une extrême diversité de curiosités et d'intérêts, mais aussi d'une obsession essentielle, celle qu'exprimait Kant et qui n'a cessé de m'animer : Que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu'est-ce que l'homme, la vie, l'univers ?
Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie.
Edgar Morin
L'histoire secrète d'un crime politique féroce, où la victime est le Parti socialiste et les suspects ne manquent pas. Quand la réalité dépasse le thriller...
Un crime politique a été commis. Il est 20 heures, ce 10 avril 2022, et le Parti socialiste est mort. Anne Hidalgo, sa candidate à l'élection présidentielle, n'a recueilli que 1,7 % des suffrages. Le pire score de l'histoire du parti.
Qui donc a tué le PS ? Autour du cadavre, trop de suspects, trop de mobiles et si peu d'alibis. Est-ce Anne Hidalgo, dont la campagne, famélique et chaotique, aura été la dernière du parti tel qu'on l'a connu ? François Hollande, un président au quinquennat irrésolu dont les secousses sismiques n'en finissent pas, et qui s'agite secrètement pour tenter un impossible retour ? Bernard Cazeneuve, qui n'a pas eu le courage de porter le drapeau, d'être candidat comme beaucoup le lui demandaient ? Arnaud Montebourg, mû par l'orgueil ? Christiane Taubira, persuadée d'être intouchable et dont l'envie de revanche sur les socialistes venait de si loin ? Jean-Luc Mélenchon, qui l'a prise, lui, sa revanche sur cet appareil qui l'a vu grandir et qu'il a tant détesté ? Qu'en est-il du discret et énigmatique Olivier Faure, qui a fait allégeance aux forces radicales de la gauche ?
Sept suspects, mais un seul assassin.
Ce livre raconte de l'intérieur la campagne présidentielle du Parti socialiste, la chute tragique et la mort d'une force politique qui a donné deux présidents à la Ve République, régné sur le territoire avec ses baronnies du Sud, du Nord et de l'Ouest.
Une enquête politique et policière.
Pourquoi les gouvernements semblent-ils toujours reproduire les mêmes erreurs lorsqu'ils sont confrontés à une crise sanitaire ? Comment faire face à des situations imprévisibles? Pourquoi sommes-nous plus vulnérables aux pandémies aujourd'hui qu'hier ? À travers 30 questions, la scientifique Anne-Claude Crémieux nous donne les clés pour comprendre les crises sanitaires du xxie siècle. Sa proposition est simple : mettre à la disposition du public les connaissances scientifiques qui évoluent sans cesse, pour qu'il puisse mieux comprendre ce qui lui arrive et y faire face.
« Je savais, pour avoir vécu des crises sanitaires, que l'information du public est essentielle. Mais ce que j'ai appris pendant ces deux dernières années, c'est ce que m'ont dit les personnes qui m'arrêtaient dans la rue : Même quand vous nous annonciez des mauvaises nouvelles, vous nous rassuriez. La vérité rassure, même quand elle est inquiétante.
Mon objectif est d'éclairer le public sur ce qu'il a vécu; ce qui a été bien fait comme les erreurs. Expliquer ce que nous savons mais aussi ce que nous ne savons pas. Jamais la vie quotidienne des citoyens n'a été autant bouleversée par une crise sanitaire. Ils ont le droit de savoir.» Anne-Claude Crémieux est l'une des infectiologues les plus sollicitées par les médias depuis l'émergence du Covid-19 et l'une des 50 Françaises les plus influentes de 2020 selon Vanity Fair. Membre correspondant de l'Académie nationale de médecine et membre de l'Académie des technologies, elle est professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis-Université Paris Cité. Normalien, docteur en science politique, Pierre Haroche est chercheur en sécurité européenne à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM).
La puissance n'est pas un terme que l'on associe aux bébés. « Fragilité », « vulnérabilité », oui ; « puissance », certainement pas.
Pourtant, c'est bien ce terme qui vient à l'esprit, une fois ce livre refermé. Car cette exploration des derniers mois du foetus jusqu'à l'école maternelle nous révèle les incroyables compétences des jeunes enfants.
Saviez-vous que le bilinguisme de la mère a déjà un impact positif sur le développement langagier du foetus ? Que, à 6 mois, le bébé connaît déjà cinquante mots ? Que, à 9 mois, il a déjà des notions de grammaire de sa langue maternelle ? Que, avec de l'interaction, il y a de bons usages des écrans pour le jeune enfant ?
Les expériences vécues par les tout-petits vont les influencer profondément et laisser des traces indélébiles. Il ne faut donc pas attendre l'école, où les inégalités sont déjà majeures, pour les stimuler.
Nawal Abboub nous emmène, pas à pas, découvrir les recherches les plus marquantes de ces dernières années et des expériences de terrain inédites, pour que le cerveau des bébés n'ait plus de secrets. Ses conseils sont autant de clés permettant d'offrir à l'enfant le meilleur développement.
Une chose est sûre : vous ne verrez plus les bébés de la même manière !
On croit tous connaître l'histoire de Madame Claude, proxénète la plus célèbre de France. Sept ans après sa disparition à Nice dans un quasi-anonymat, Erwan L'Éléouet est parti à la recherche de la véritable Fernande Grudet. Malgré le parfum du secret qui enveloppe encore sa vie, l'auteur a retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimés. Il a mis la main sur des documents inédits, des enregistrements confidentiels, des lettres privées... Des pièces exceptionnelles qui révèlent des séquences encore inconnues...
Évoquer Madame Claude, c'est réveiller un imaginaire peuplé de fantasmes. À la tête de son immense réseau de prostitution de luxe, elle a su entretenir le mystère, donner à son activité les atours de la volupté et de la moralité.
Mais, en construisant sa propre légende, Madame Claude a brouillé les pistes, convoqué les faux-semblants et les vrais mensonges, au point de gommer la réalité plus sombre de sa vie.
Tant d'années après la chute de son empire et sa disparition dans un quasi-anonymat, les liaisons dangereuses de Madame Claude restent taboues et son mythe enveloppé du parfum du secret. Raconter son histoire, c'est se lancer dans un jeu de piste parsemé d'embûches et de chausse-trappes. C'est partir à la rencontre d'une des femmes les plus puissantes de la Ve République, protégée par son important réseau politique et policier.
Au cours d'une enquête d'une incroyable ampleur, Erwan L'Éléouet a retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimés : sa _ lle, son premier mari, d'anciennes _ lles de son réseau, des policiers, des magistrats. Il a découvert des documents inédits, des enregistrements con_ dentiels, des lettres privées... Ces pièces exceptionnelles révèlent des séquences inconnues et les derniers secrets de la vie de celle qui fut tour à tour Fernande Grudet, Madame Tolmatschew ou Madame Cook, et qui restera à jamais Madame Claude.
« Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? » Erik Orsenna, de l'Académie française La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ?
Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ?
En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts.
Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive.
Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel.
Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant.
En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. À l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent.
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public.
«Être danseur, c'est passer beaucoup de temps devant le miroir. Comment ne pas m'interroger à chaque spectacle sur mon rôle? Comment dois-je l'habiter, l'interpréter et le danser devant un public d'aujourd'hui? J'ai décidé de me raconter tel que je suis, pour être capable ensuite de m'adresser à ceux qu'on ne représente hélas jamais. Le chemin va être long, mais je ne me retournerai pas. Je dois accepter celui que j'étais hier et que je suis toujours, étoile ou pas. Le titre n'y change rien.» Le 28 décembre 2016, Germain Louvet est consacré danseur étoile à l'issue d'une représentation du Lac des cygnes. Investi d'une exigence d'excellence depuis son admission à l'école de danse de l'Opéra de Paris à l'âge de douze ans, il raconte sa passion, convoque les oeuvres qui le portent, celles qui lui résistent. Mais sur scène comme en coulisses, le danseur étoile essaie de bousculer l'ordre établi du milieu de la danse.
Germain Louvet fait porter sa voix en faveur de davantage de diversité, remet en cause les codes inculqués, questionne les stéréotypes des corps, et interroge sa pratique jusqu'à renverser l'idée de vocation. Ce récit est celui d'un artiste engagé, pour qui toutes les choses qui se dansent sont un cri.
« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. » Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
Rejoignant l'indignation des jeunes générations, le journaliste et essayiste analyse la faillite des boomers sans concession et propose des solutions disruptives pour que le désastre possible soit un chemin du renouveau.
Entre 1970 et 2020, la France n'a connu ni guerre ni crise majeure : une parenthèse unique dans son histoire.
Pourtant, pendant cette période, les boomers aux commandes du pays l'ont fait passer de la prospérité au déclin. Cette génération égoïste n'a pensé qu'à ses propres intérêts, sans considération pour l'avenir. Et au moment où la démographie se rappelle à nous, le tragique de l'Histoire fait son grand retour. La parenthèse enchantée est désormais fermée, nous voilà au bord du précipice.
François de Closets n'a cessé de condamner dans ses livres à succès la démagogie et la procrastination. À 88 ans, rejoignant l'indignation des jeunes générations, il retrace sans concession la faillite des boomers, qui laissent à la charge de leurs enfants une société du vieillissement submergée par la dette et la dépendance.
Une irresponsabilité reposant sur le dévoiement de l'idée de liberté, passée de celle du « tous ensemble » au service du bien commun à celle du « moi d'abord » au service des égoïsmes individuels. Pour réconcilier les générations, il nous faut de toute urgence refonder une liberté collective.
Face aux immenses enjeux, des solutions existent qui ne ruineront pas le pays, n'accableront pas les plus jeunes, ne conduiront pas à l'abandon des plus âgés. Par des propositions comme le Conseil de prévision, ce livre en apporte, très concrètement, la preuve. Pour que le désastre en cours se transforme en chemin du renouveau.