Filtrer
Éditeurs
Prix
Lienart
-
L'expérience de la nature : Les arts à Prague à la cour de Rodolphe II
Collectif, Philippe Malgouyres, Olivia Savatier
- Lienart
- 20 Mars 2025
- 9782359064612
L'empereur Rodolphe II avait un intérêt marqué pour l'étude de la nature. À la cour de Prague, il s'était entouré de nombreux scientifiques, botanistes, astronomes, alchimistes, qui travaillaient non loin des artistes dans l'enceinte du château. L'ouvrage montre comment la convergence des différentes approches de la nature, scientifique et artistique, contribua au renouvellement de la création artistique à la cour de Rodolphe II.
La fin du XVIe siècle voit l'émergence d'un nouveau regard posé sur la nature, un regard scrutateur, qui cherche à mesurer et à décrire le monde avec précision et exactitude. Rodolphe II était un fervent collectionneur d'instruments scientifiques aussi esthétiques qu'innovants, qui soutinrent des découvertes majeures en optique et en astronomie. La collection impériale contenait en outre les plus célèbres illustrations de sciences naturelles jamais produites. Leur vocation encyclopédique reflétait le développement des sciences naturelles, mais il est frappant de constater que la plupart dérivaient de sources picturales antérieures plutôt que d'observations d'après nature.
Réceptif aux idées des néo-platoniciens, l'empereur se passionnait pour les sciences occultes qui recherchaient un principe sous-tendant l'ensemble de la Création et tissaient des analogies entre le macrocosme et le microcosme.
L'observation attentive de la nature, encouragée à la cour de Rodolphe II, conduisit toutefois à un renouvellement des formes artistiques. Les peintres, dessinateurs, orfèvres, tailleurs de pierres dures firent l'expérience d'une nature impermanente et capricieuse, dont les manifestations échappaient au système cohérent décrit dans les ouvrages antiques et humanistes. -
Trois peintres japonais à Paris : 1950-1970
Collectif, Juliette Evezard
- Lienart
- 13 Mars 2025
- 9782359064469
Le propos de cet ouvrage est de faire redécouvrir les peintres japonais de la Nouvelle École de Paris. L'art pictural japonais d'après-guerre, mélange détonant de calligraphie ancestrale et d'une forme d'abstraction inédite au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, a apporté un souffle majeur dans l'histoire de la peinture occidentale des années 1950.
La vivacité et l'énergie qui transcendent les toiles de Toshimitsu Imai (1928-2002) et d'Hisao Domoto (1928-2013), les paysages intérieurs rugueux et délicats de Key Sato (1906-1978), sont les témoins d'une incroyable richesse esthétique que ce livre entend remettre en lumière.
Ainsi, quelles ont été les influences croisées entre ces peintres japonais et les artistes français ou américains issus des mouvements d'avant-garde : art informel, action painting ou abstraction lyrique, entre autres ? Plusieurs de ces artistes japonais venus s'installer à Paris dans les années 1950 ont connu un rayonnement international et nombre des leurs oeuvres se trouvent aujourd'hui dans les plus grands musées en France, aux États-Unis et au Japon. Cet ouvrage s'efforce de replacer ces artistes dans leur contexte historique, d'appréhender leur univers esthétique et de rassembler une partie des archives et textes qui leur ont été consacrés dans le passé. -
La Manie des tours du monde : de Jules Verne aux premiers globetrotters
Jean-François Staszak, Raphaël Pieroni, Collectif
- Lienart
- 10 Avril 2025
- 9782359064599
L'ouvrage est consacré aux premiers voyages autour du globe entrepris par des touristes pour leur agrément. Ces périples deviennent possibles dès 1870, après l'ouverture du Canal de Suez et du chemin de fer transcontinental américain. Ils connaîtront un engouement considérable dès la parution en 1872 du roman mythique de Jules Verne, Le Tour du Monde en 80 jours. La guerre met, en 1914, un terme à cette pratique, qui reprendra dans les années 1920, mais dans des conditions nouvelles avec l'ouverture des lignes aériennes.
Les tours du monde touristiques sont définis comme des circuits effectués autour de la planète dans le but d'en faire le tour et pour des raisons non-professionnelles. On ne s'intéresse donc ici ni aux diplomates, écrivains ou étudiants qui font le tour du monde dans le cadre de leur activité. Le circuit doit constituer une boucle ; il doit croiser tous les méridiens. En revanche, il ne passe pas nécessairement par tous les continents ni par les deux hémisphères, et peut être plus ou moins long selon la latitude suivie et les détours qui l'éloignent de la ligne droite.
Plusieurs dizaines de milliers de touristes, occidentaux pour la grande majorité, font ainsi un tour du monde entre 1869 et 1914. Plus de 250 publient le récit de leur voyage. Cette activité reste réservée à des personnes fortunées et oisives.
Le tour du monde s'impose à la fin du XIXe siècle comme un motif central de la culture occidentale, attestant d'un nouvel imaginaire géographique et d'un nouveau rapport au monde : le globe devient le terrain de jeu des Occidentaux, qui en font le tour en propriétaires. La manie des tours du monde marque un moment important de la mondialisation. -
Que fait la couleur à la photographie ? Techniques, usages, controverses
Nathalie Boulouch, Gilles Désiré dit Gosset, Collectif
- Lienart
- 27 Mars 2025
- 9782359064537
Après l'invention de la photographie au milieu du XIXe siècle, représenter le monde en couleurs devient l'un des objectifs des successeurs de Niépce et de Daguerre. À défaut de réaliser des vues en couleurs, les premières expériences de photographies couleurs sont des vues noir et blanc colorisées.
En 1868, un procédé d'impression trichrome permet de créer par superposition les premières photographies en couleurs. Il faut attendre 1903 pour que l'inventeur du cinématographe, Louis Lumière, dépose le brevet du premier procédé photographique en couleurs à prise de vue unique : l'Autochrome. Permettant de recomposer la couleur grâce à la juxtaposition de points de couleurs à base de fécule de pomme de terre, ce nouveau procédé passionne les photographes du début du XXe siècle, qui y voient une manière de se rapprocher de la peinture des impressionnistes. L'Autochrome est commercialisé et se diffuse largement auprès des photographes amateurs. Positif direct ne permettant pas le tirage et la reproduction imprimée en couleur, il n'intéresse pourtant que très peu les photographes professionnels, qui attendent le milieu des années 1930 pour commencer à travailler en couleur avec l'invention et la diffusion de la Kodachrome américaine, et de sa rivale allemande l'Agfacolor. Après 1945, la diffusion de la photographie couleurs se fait via la publicité et la presse ; les photographes préfèrent alors ne montrer que des images en noir et blanc dans leurs expositions.
L'apparition du procédé de tirage Cibachrome, dans le milieu des années 1960, permet de voir apparaître une première génération de photographes prêts à exposer la couleur. D'autres procédés alternatifs comme le Polaroïd, au début des années 1980, témoignent du rapport constant mais difficile des photographes avec l'image en couleurs. Champ d'expérimentation incertain, la photographie en couleurs fut pour beaucoup d'entre eux une zone de doute. -
Pierrot dit Le Gilles de Watteau : Un comédien sans réplique
Guillaume Faroult
- Lienart
- Monographies
- 24 Octobre 2024
- 9782359064476
Puissante effigie d'un acteur sans réplique, autant observant qu'observé, autant candide en apesanteur que puissamment arrimé sur le sol, le Pierrot, autrefois intitulé Gilles, est certainement l'une des toiles du xviiie siècle les plus célèbres du musée du Louvre. Elle est aussi l'une des plus mystérieuses. Le pouvoir de fascination qu'elle exerce depuis des décennies sur tous ceux qui la contemplent, de ses premiers découvreurs au xixe siècle jusqu'aux visiteurs du musée et aux créateurs contemporains, se nourrit sans doute de son exceptionnelle qualité mais aussi de sa singularité en son siècle et du mystère qui entoure les conditions de sa création.
Si l'attribution de cette oeuvre a suscité, et suscite encore parfois aujourd'hui, des débats, la toile est très vite considérée comme un grand chef-d'oeuvre de Watteau et est célébrée par des auteurs de renom : Gautier, Verlaine et les Goncourt, ainsi que par les artistes de la modernité : Manet, Whistler, Nadar, Ensor, Picasso.
L'ouvrage permet de mieux situer cette toile remarquable, par son format et son iconographie, dans la création artistique de son temps et dans le contexte culturel et théâtral qui a favorisé sa création. -
Cheval en majesté : Au coeur d'une civilisation
Laurent Salomé, Hélène Delalex, Collectif
- Lienart
- 10 Octobre 2024
- 9782359064438
Présent dès la Préhistoire sur les murs des cavernes du paléolithique, vénéré, domestiqué, glorifié, employé comme force de travail ou comme symbole de pouvoir, le cheval entretient depuis toujours avec l'homme des rapports étroits et multiples.
Attachée à une forme de civilisation, la culture équestre recouvre des dimensions variées : politique, symbolique, scientifique, artistique, culturelle et sociale.
Les écuries royales de Versailles, placées face au château, manifestent à elle-seules la place essentielle accordée au cheval dans la représentation du pouvoir sous l'Ancien-Régime. C'est au manège royal de Versailles, au XVIIe siècle, que s'épanouit une nouvelle forme décisive de la pensée et de la technique équestre. L'équitation y est pratiquée comme un art. Les écuyers du roi accomplissent des prodiges et leur prestance, renommée dans l'Europe entière, participe à la politique de magnificence du royaume. Par sa noblesse, sa valeur, la communion intime qui le lie à son cavalier, par le vocabulaire qui le décrit comme par les études anatomiques et d'hippostologie dont il a fait l'objet depuis la Renaissance, le cheval occupe une place intermédiaire entre l'homme et l'animal. Il est surtout, à toutes les époques, un sujet privilégié pour les artistes : sa taille, sa musculature nerveuse, sa fougue et sa puissance inspirent les sculpteurs, la grâce de ses allures, sa rapidité et son agilité fascinent les plus grands peintres et dessinateurs qui en font de véritables portraits.
Cet ouvrage présente et célèbre la longue histoire qui relie les hommes au cheval à travers des oeuvres d'art spectaculaires. -
Sage comme une image ? L'enfance dans l'oeil des artistes, 1790-1850
Collectif, Côme Fabre, Stéphanie Deschamps-Tan
- Lienart
- 27 Février 2025
- 9782359064568
L'ambition de cet ouvrage est d'éclairer les rôles assignés à l'enfant et ses représentations artistiques dans la société française de 1790 à 1850. Le propos repose sur un dialogue fécond entre les arts académiques (peinture et sculpture) et le médium nouveau qu'est alors la photographie.
Ce demi-siècle de l'histoire de France encore peu étudié, très mouvementé sur les plans politique et philosophique, est aussi une période de formidable fermentation artistique. Quelles représentations de l'enfance les peintres, sculpteurs et photographes de cette époque ont-ils proposées ? Comment ces images adhèrent-elles à l'esprit de leur temps, et en quoi s'écartent-elles de certaines réalités sociales ? Et aujourd'hui : nous reconnaissons-nous encore en elles ? Nos regards sont-ils en mesure de toutes les accepter et de toutes les comprendre ?
Le parcours chronologique et thématique entraîne le lecteur du mythe de l'innocence hérité des Lumières à l'enfant soldat, des princes maudits aux orphelins, des travailleurs aux génies, en passant par une grande galerie de portraits peints, sculptés ou photographiés.
À côté de grands noms de la période - Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Anne-Louis Girodet, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Camille Corot, Pierre-Jean David d'Angers, James Pradier ou encore Honoré Daumier -, l'ouvrage met en avant des artistes souvent méconnus parce que féminines ou éloignés des cercles parisiens - Auguste de Châtillon, Jeanne-Elisabeth Chaudet, Sophie Feytaud-Tavel -, ainsi que des oeuvres inédites ou peu présentées. -
Jan Van Eyck : La Vierge au chancelier Rolin
Sophie Caron, Collectif
- Lienart
- 10 Avril 2024
- 9782359064308
Entrée dans les collections du Louvre en 1800, La Vierge au chancelier Rolin, peinte par Jan Van Eyck vers 1435, vient d'être restaurée. C'est un grand événement auquel le Louvre a souhaité consacrer une exposition et un livre afin d'y associer le public. C'est, en effet, une occasion unique de redécouvrir un chef-d'oeuvre aux multiples facettes, suscitant d'innombrables question?: pour quel ou quels usages Van Eyck a-t-il conçu cette oeuvre si singulière, à l'intention de Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, Philippe le Bon ? Pourquoi a-t-il peint à l'arrière-plan un paysage tellement miniaturisé qu'il en est - presque - invisible ? Quel dialogue l'oeuvre entretient-elle à la fois avec l'art de l'enluminure et les bas-reliefs funéraires sculptés ? Peut-on savoir comment les artistes du xve siècle ont compris cette oeuvre ?
La Vierge Rolin condense les tensions qui traversent l'art flamand dans le premier tiers du xve siècle, entre tradition médiévale et expérimentations révolutionnaires. Des rapprochements avec d'autres toiles de Van Eyck, mais aussi de Van der Weyden, Robert Campin et des grands enlumineurs de l'époque mettent en lumière à la fois sa singularité et son inscription dans son temps.
Aux côtés de nombreux et spectaculaires détails du retable, une soixantaine de panneaux peints, manuscrits, dessins, bas- reliefs sculptés et objets orfévrés sont ici réunis pour nous faire (re)découvrir ce chef-d'oeuvre. -
Artiste contemporain né à Barcelone en 1955, Jaume Plensa commence à exposer, au début des années 1980, des volumes en tôle découpée et soudée, en fonte d'acier, puis des installations procédant de techniques de plus en plus variées. Des emprunts à la littérature et à la poésie, parfois la sienne, viennent mêler le verbe et la citation à la matière sculptée ou dessinée. Dans les années 1990, la lumière et la transparence du verre ou de la résine accompagnent la prise en compte nouvelle du corps humain et de son échelle. Une famille de silhouettes anonymes et méditatives peuple aujourd'hui l'univers de Jaume Plensa.
En 1994, il est invité par la ville de Valence pour exposer dans l'espace urbain et dans les salles du musée municipal. Plutôt que d'exposer au musée, l'artiste choisit de créer 21 portes en fonte d'acier, qu'il fit installer dans 21 lieux emblématiques de la cité. Répondant à l'invitation renouvelée de la ville, le sculpteur et dessinateur de renommée internationale livrera prochainement une sculpture de 4 mètres de hauteur réalisée en acier inoxydable. Composée à partir des différents alphabets du monde, lettres et symboles s'entrelacent de manière aléatoire telle une dentelle de métal déployant le dessin d'une silhouette qui, en position assise, évoque un corps humain autant qu'une communauté universelle.
L'ouvrage propose une déambulation libre entre la proposition imaginée en 1994 et celle pensée pour la place des Ormeaux en 2024, au coeur du centre historique. Il offre aussi une large part à la production graphique de l'artiste. Dessins et estampes entretiennent des relations étroites avec le corps humain et s'associent aux mots des plus grands poètes et dramaturges - Dante, Baudelaire et Shakespeare... - comme à ceux de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. -
Max Jacob, le cubisme fantasque retrace le parcours du poète-peintre sous un angle inédit, dressant le portrait d'un artiste protéiforme, dont le travail et les amitiés en ont fait l'une des figures majeures de la modernité durant la première moitié du XXe siècle.
À l'occasion des 80 ans de la déportation du poète en 1944, l'ouvrage explore ses liens avec l'univers cubiste, ses collaborations avec les plus grands peintres, poètes, intellectuels et musiciens de son temps, ainsi que ses séjours à Céret et en Espagne.
Une centaine d'oeuvres de Max Jacob et de ses contemporains, de Pablo Picasso à Amedeo Modigliani, en passant par Juan Gris, Marie Laurencin, Moïse Kisling, Jean Metzinger, Serge Férat, la baronne d'Oettingen, Louis Marcoussis, Alice Halicka ou encore Dora Maar, mettent ainsi en avant les différentes facettes du travail de l'artiste, entre littérature et arts graphiques. -
Aubusson tisse Tolkien : L'aventure tissée
Philippe Bouchet, Tatiana Levy
- Lienart
- 11 Juillet 2024
- 9782359064377
Aubusson tisse Tolkien, l'aventure tissée paraît au moment où la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson célèbre l'achèvement de la tenture « Aubusson tisse Tolkien », débutée en 2017 en partenariat avec le Tolkien Estate.
Seize tissages - 14 tapisseries et 2 tapis - ont été réalisés à partir d'illustrations originales de J.R.R. Tolkien, destinées à accompagner ses oeuvres écrites. Durant plus de sept années, leur mise en oeuvre a mobilisé six ateliers et manufactures et plus d'une trentaine de professionnels de la filière tapisserie. C'est cette aventure commune extraordinaire que cette publication entend relater, en rendant hommage au travail accompli et en livrant au lecteur les clefs de lecture historiques et techniques qui lui permettront de l'apprécier.
Des contributions de spécialistes de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien et de son fils cadet, Christopher, très impliqué dans la préparation de ce projet, visent à remettre en contexte la tenture et ses modèles. Toute l'histoire de cette tenture est retracée : du long travail de préparation des tissages dont des éléments - échantillons, cartons - sont présentés, jusqu'au choix techniques effectués par la Cité pour interpréter en tissage les oeuvres du célèbre auteur du Hobbit et du Seigneur des anneaux. -
Les choses : une histoire de la nature morte
Laurence Bertrand-dorléac, Dimitri Salmon, Collectif
- Lienart
- 13 Octobre 2022
- 9782359063837
La dernière grande manifestation autour de La nature morte de l'Antiquité au XXe siècle fut organisée en 1952 à Paris par Charles Sterling. Les Choses rend hommage à ce grand historien de l'art, en actualisant le point de vue et en intégrant tout ce qui a renouvelé nos perspectives, tant en histoire de l'art ancien et contemporain, qu'en littérature, poésie, philosophie, archéologie, botanique ou écologie.
Élargissant les frontières chronologiques et géographiques, l'ouvrage ouvre des fenêtres sur d'autres cultures qui ont représenté les choses en majesté. Il convoque des artistes contemporains qui s'inspirent de leurs prédécesseurs en modifiant notre regard sur le passé. Longtemps déconsidéré, le genre de la nature morte, assimilé à la trivialité de la vie quotidienne voire à la mécréance, doit être reconsidéré à la faveur de notre attachement grandissant aux choses ainsi qu'aux relations nouvelles qui s'établissent entre le vivant et le non vivant. -
Mondes souterrains : 20 000 lieux sous la terre
Alexandre Estaquet-Legrand, Jean-Jacques Terrin, Gautier Verbeke, Collectif
- Lienart
- 16 Mai 2024
- 9782359064278
Mondes souterrains explore les représentations et la connaissance que l'Homme s'est construites de la vie sous terre, depuis les traces les plus reculées jusqu'à ses aspirations et ses regards actuels. Dans un parcours où les oeuvres antiques dialoguent avec les oeuvres modernes et contemporaines, l'ouvrage ambitionne de rendre palpable toute l'ambivalence et la richesse de ces mondes, continuellement tiraillés entre Thanatos et Éros, mort et fertilité, obscurantisme et créativité.
Peintures, sculptures, objets d'art, livres, films et éléments architecturaux rendent compte de cette polysémie façonnée par des sociétés qui ont nourri, d'une manière ou d'une autre, une véritable fascination pour les profondeurs de la Terre.
Véritables révélateurs des mondes supérieurs, les mondes situés sous la terre abritent tout à la fois ce que l'on cache et que l'on enterre, ce que l'on craint et ce que l'on adore, ce que l'on ignore et ce que l'on pressent, ce que l'on cherche et ce que l'on collectionne, ce qui répugne et ce qui inspire.
Mondes souterrains propose ainsi un chemin initiatique qui débute au fond des abîmes, à la découverte de ces univers qui sont venus éclairer le monde d'en-haut. -
« Je préfère faire de l'architecture, très souvent de l'architecture temporaire, avec les outils de l'art. Mais comment agir sur l'environnement sans exercer une certaine violence ? », se demande Gianni Pettena dans une conversation avec son ami de longue date et architecte James Wines publié en 2010. Soit une question qui contient tout l'enjeu du catalogue de l'exposition Anarchitecture consacré au travail de Gianni Pettena (né à Bolzano en 1940) à la croisée de l'art et l'architecture.
L'ouvrage prend le parti pris des lieux arpentés par Gianni Pettena, en mettant l'accent sur l'influence et la prise en considération dans sa pratique des spécificités de deux géographies. D'une part, l'Italie, pays d'origine de l'artiste - des montagnes des Dolomites qu'il définit comme son « école d'architecture » à l'île d'Elbe, de l'autre, les espaces désertiques de l'Ouest américain. Dans un voeu de décloisonnement des disciplines, Gianni Pettena n'a jamais cessé d'interroger à travers l'art les fondements de nos architectures par la mise en question et en critique du fonctionnalisme à tout prix et des injonctions sociales et capitalistes qui prédéterminent tant nos comportements quotidiens que la conception de nos milieux de vie.
À l'aune des enjeux écologiques actuels, il s'agit de réévaluer la pertinence, la radicalité et la poésie avec lesquelles Gianni Pettena fait oeuvre aujourd'hui, grâce au regard pionnier, attentif, déjà inquiet qu'il porte dès la fin des années 1960 sur la précarité et l'importance des liens - vivants, écologiques et affectifs - qui nous unissent à nos environnements. -
Léonard de Vinci et l'art de la gravure : Traduction, interprétation et réception
Laure Fagnart, Stefania Tullio cataldo, Collectif
- Lienart
- 27 Juin 2024
- 9782359064353
Rares sont ceux dont l'Histoire a retenu le nom plus de cinq cents ans après leur mort. Léonard de Vinci est de ceux-là. Son visage de vieillard barbu, comme celui de la Joconde, est connu de tous. Pourtant, son oeuvre n'attire des foules démesurées que depuis une époque récente. Avant la fin du xixe siècle, il serait plus approprié de parler de l'infortune de Léonard. L'enjeu de cet ouvrage consiste à expliciter pourquoi les tableaux de Léonard ont été, entre 1519, année de sa mort, et la fin du xviie siècle, méconnus et peu considérés comme des modèles à suivre.
La question de l'accessibilité des orignaux de Léonard est convoquée : contrairement à Michel-Ange, avec la chapelle Sixtine, la réputation de l'artiste ne s'adosse pas à un lieu célèbre, dans lequel plusieurs de ses compositions seraient rassemblées. À l'exception de la Cène du couvent Santa Maria delle Grazie de Milan, rares sont ses tableaux à être exposés aux yeux du public : aux xvie et xviie siècles, les oeuvres de Léonard sont pour la plupart détenues par des collectionneurs privés, prestigieux certes (rois de France et d'Angleterre, riches amateurs) mais dont les cabinets sont d'accès restreint.
D'autre part, avant le xixe siècle, les oeuvres du florentin ont été peu traduites en gravure. Curieusement, Léonard a montré peu d'intérêt pour cette technique qui rend possible la reproduction des images et, par-delà, leur diffusion à large échelle. Contrairement à Andrea Mantegna, ou, plus tard, à Raphaël, Léonard n'a pas confié à des graveurs professionnels le soin de traduire certaines de ses compositions. Percer le mystère de cet étonnant constat est l'un des objectifs de cette publication. -
Au coeur de la couleur, chefs-d'oeuvre de la porcelaine monochrome chinoise : VIIIe-XVIIIe siècles
Collectif, Claire Déléry, Peter Y.K. Lam
- Lienart
- 4 Juillet 2024
- 9782359064346
Cet ouvrage propose d'explorer, dans un parcours chromatique de 250 chefs-d'oeuvre datant du VIIIe au XVIIIe siècle, l'art de la porcelaine monochrome chinoise, retraçant ainsi la longue et flamboyante histoire de la maîtrise des couleurs de grand feu en Chine.
Si la porcelaine est célèbre aujourd'hui dans le monde entier, c'est en raison de la pureté du corps de kaolin, qui, une fois cuit à haute température, peut être d'une blancheur absolue. Ce medium a fasciné l'Europe et il est resté une exclusivité de la Chine jusqu'au XVIIIe siècle.
La cuisson à très haute température rend cependant le développement des couleurs difficiles, le nombre de pigments pouvant résister au grand feu étant réduit. Les potiers chinois n'ont eu de cesse d'essayer de maîtriser de nouvelles couleurs afin de satisfaire les princes et l'exigence de perfection liée à l'utilisation de la porcelaine dans les rituels. Une quête incessante de l'épure, jusqu'à trouver la forme et la couleur parfaites, ayant donné naissance à des pièces uniques et d'une grande finesse esthétique.
La présentation de ces pièces, pour certaines vieilles de plus de 2 000 ans mais d'une incroyable modernité, a pour ambition de montrer la place privilégiée de la porcelaine dans la civilisation chinoise et de faire ressentir au lecteur l'éblouissement et l'admiration qui étreignent le coeur, l'oeil et la main de celui qui, en Chine, fait face à une porcelaine parfaite. -
Chorégraphies : Dessiner, danser (XVIIe-XXIe siècle)
Collectif, Pauline Chevalier, Amandine Royer
- Lienart
- 24 Avril 2025
- 9782359064629
L'ouvrage met en lumière les relations tissées entre danse et dessin, en abordant les pratiques graphiques de danseurs et de chorégraphes. Des carnets de répétition aux partitions grand format, des dessins de maîtres de ballet aux expériences personnelles de notation, le catalogue interroge la manière dont le dessin peut être constitutif d'une pratique chorégraphique, dans un processus de création, de transmission à des danseurs, dans une démarche de diffusion, voire de préservation.
Tous les types de danse sont pris en compte, qu'il s'agisse de pratique professionnelle ou amateur : le ballet, la danse contemporaine, les danses de société, les danses régionales... le tout sur un temps long, du siècle de Louis XIV à nos jours.
Alors qu'il n'existe pas un unique système de notation en danse et que la transmission reste avant tout une transmission orale et somatique, d'un corps à un autre, dessin et pratiques graphiques ont pu s'épanouir avec une grande liberté : de l'invention d'une pluralité de systèmes de notation à des expériences plus individuelles de dessin et de partitions, l'ouvrage présente ces ancrages matériels de la création chorégraphique, avec une attention particulière à la conjonction du geste et du crayon. -
L'(oeil) objectif : Photographies des collections, 1930-2000
Anna Grumbach, Alain Sayag
- Lienart
- 17 Juillet 2024
- 9782359064452
Les photographies rassemblées dans ce catalogue sont issues des fonds du musée Cantini, du [mac] et du fonds communal de la Ville de Marseille ; elles couvrent une large période : des avant-gardes du début des années 1930 aux approches contemporaines des années 2000.
Cette très riche collection photographique s'est constituée, sans idée directrice, au fil des sensibilités de l'époque, en échos aux événements de la région comme les Rencontres d'Arles ou le festival d'Avignon. Elle a ainsi pris son essor, jusqu'à des acquisitions majeures allant des photographies de la Nouvelle Vision à celles de Man Ray, entrées avec l'exposition Man Ray et la mode en 2020.
Qu'il s'agisse de cadrages, de perspective, de jeux d'optiques, d'abstraction, de propositions documentaires ou narratives, les thématiques qui articulent cet ouvrage invitent à mettre en résonance la photographie avec les questionnements et les productions artistiques du xxe siècle.
En dépassant la seule chronologie et les dichotomies entre « grands noms » et inconnus, c'est la diversité à la fois des collections, des regards et des approches qui est mise en avant. -
L'ouvrage Les formes de la ruine a pour ambition d'établir un dialogue entre tous les types de ruines. Il investigue autant les traditions multiséculaires, qui ont permis en Occident et en Orient l'apparition d'une culture des ruines monumentales devenue dominante, que celles des sociétés qui ignorent jusqu'à la notion de monument.
Toutes les formes de pratiques des ruines sont convoquées, qu'il s'agisse de la collecte de fragments d'activités humaines sur et dans le sol, de l'aménagement d'espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles, ou encore de la construction d'édifices comme les mégalithes, les pyramides et les ouvrages d'art des grands empires.
Sont mises en lumière les diverses expériences de la ruine, depuis la récupération des édifices du passé, si chère aux Égyptiens, aux Mésopotamiens ou aux Américains, jusqu'aux Chinois et aux Japonais qui refusent en partie le culte monumental si prisé par leurs contemporains d'Asie, d'Europe et d'Amérique. L'étude des pratiques de mémoire des Indiens, des Africains et des Océaniens montrent que ceux-ci privilégient une sorte de pacte avec la Nature plutôt qu'un assujettissement à des architectures grandioses et parfois même mégalomanes.
Ainsi, l'ouvrage propose une sorte de périple des ruines, à travers les civilisations et l'histoire, jusque dans nos sociétés industrielles contemporaines. Il est enrichi d'une anthologie et d'un « ruinier » de 75 entrées (lieux, artistes, théoriciens, concepts). -
Valérie Belin : Les visions silencieuses
Laurence Bertrand dorléac, Marie Darrieussecq, Sophie Barthélémy
- Lienart
- 25 Avril 2024
- 9782359064285
-
En 2023, la Cité de la dentelle et de la mode de Calais met en lumière l'oeuvre d'Yves Saint Laurent, couturier majeur du XXe siècle, lors d'une exposition coproduite avec le musée Yves Saint Laurent, Paris.
En s'attachant au thème de la transparence, cette collaboration inédite des deux musées permet de révéler combien le couturier a su renverser les codes du dévoilement du corps féminin.
À travers une soixantaine de modèles issus des collections de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent et de la Cité de la dentelle et de la mode, complétés d'accessoires, de dessins, de photographies et de vidéos, l'ouvrage démontre la manière dont Yves Saint Laurent a su utiliser les effets de transparence des tissus pour proposer une figure de femme nouvelle, puissante et sensuelle. -
Paysage : fenêtre sur la nature
Marie Lavandier, Vincent Pomarède, Marie Gord, Collectif
- Lienart
- 13 Avril 2023
- 9782359063998
Depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, par la peinture, les artistes rejouent à leur manière les mythes de la Création, en représentant ciel, terre, mer, lumière et ténèbres. Les instantanés chatoyants des impressionnistes, les brumes fugitives des peintures de montagne et d'eau chinoises (shanshui), les mille et une vues des estampes japonaises, toutes ces oeuvres murmurent des messages faits de clarté et d'ombres. Ce langage codé trouve son origine dans ce que le xviie siècle a nommé les « ornements de la nature » : arbres, végétaux, rochers et ruisseaux.
L'ouvrage plonge le lecteur aux sources des représentations artistiques et suit les artistes dans les étapes de leur travail, de l'esquisse préparatoire jusqu'à l'oeuvre achevée. Il explore ainsi différents types de paysages et de points de vue sur la nature, du petit dessin jusqu'au gigantesque panorama, de la plaine paisible jusqu'aux volcans menaçants, de l'instant éphémère jusqu'à la vision d'éternité, de la figuration jusqu'à l'abstraction.
Les énigmes sont nombreuses : de quels lieux s'agit-il ? Quels outils utilisent les artistes ? Quel est leur rapport aux sciences de leur temps ? Que ressentent-ils face aux sites naturels ? Outre les oeuvres en elles-mêmes - célèbres ou plus inattendues?-, l'ouvrage présente des objets permettant de répondre à ces questions, par exemple des manuels pédagogiques écrits par les artistes ou des ustensiles employés en atelier ou en plein air. Tous permettent de suivre les amateurs dans leurs intérieurs où le paysage se fait décor, mais aussi les artistes durant leurs expéditions, dans leurs jardins ou plus loin.
Dans notre monde, aujourd'hui totalement métamorphosé par l'activité humaine, les thèmes du paysage et de la nature sont d'une actualité brûlante ; les oeuvres les questionnent à leur manière et démontrent, s'il le fallait, à quel point sont liés art et paysage. -
Zao Wou-Ki : l'oeuvre gravé et imprimé (1949-2008)
Sophie Cazé, Céline Chicha-castex, Collectif
- Lienart
- Arts Graphiques
- 15 Juin 2023
- 9782359064087
Peintre né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki s'installe à Paris en 1948 où il s'impose comme l'un des représentants majeurs de la nouvelle École de Paris. Figure illustre de l'abstraction lyrique, sa renommée internationale ne cesse de croître pendant plus de 60 ans.
Dès 1949, parallèlement à la peinture, Zao Wou-Ki pratique l'estampe. Il expérimente et maîtrise rapidement les diverses techniques?; la lithographie qu'il découvre dans l'atelier Desjobert, la pointe sèche, l'eau-forte sur zinc, exécutant lui-même les planches dans l'atelier Lacourière et Frélaut.
Après le don d'une encre, suite à une première exposition qui lui était dédiée en 2008, L'encre, l'eau, l'air, la couleur, Encres de Chine et aquarelles 1954-200, puis l'importante donation de Madame Françoise Marquet-Zao de la collection personnelle du peintre Zao Wou-Ki, composée de 90 oeuvres de ses amis artistes, Alechinsky, Hartung, Mathieu, Michaux, Mitchell, Soulages, Viera da Silva... présentée en 2016, L'homme des deux rives, Zao Wou-Ki collectionneur, la veuve de l'artiste offre aujourd'hui un fonds rétrospectif exceptionnel de 353 estampes et 27 livres de bibliophilie réalisés par Zao Wou-Ki.
Cet ensemble d'estampes, reflet de sa peinture, permet d'appréhender pleinement son oeuvre. -
Jean Daret (1614-1668) : Peintre du roi en Provence
Jane MacAvock, Bruno Ely, Pamela Grimaud, Pierrick Rodriguez, Collectif
- Lienart
- Monographies
- 11 Juillet 2024
- 9782359064339
Cette monographie est dédiée à un grand peintre du baroque provençal du XVIIe siècle. Redécouvert par le grand public à l'occasion de l'exposition La peinture en Provence au XVIIe siècle, organisée à Marseille en 1978, Jean Daret, qui a travaillé pour les mécènes les plus importants de son époque, dont le roi Louis XIV ou encore le gouverneur de Provence, demeure peu connu.
Il naît à Bruxelles en 1614 et s'installe à Aix-en-Provence, où il se spécialise dans la décoration de demeures et participe à l'ornementation de nombreuses églises et couvents. S'il a aussi oeuvré un peu à Paris, la production méridionale de Daret est grande : il travaille y pour une clientèle privée qui lui demande des scènes mythologiques, des portraits, des scènes de genre ou de dévotion. C'est lui qui réalise, par exemple, les magnifiques peintures marouflées commandées par le seigneur de Covet pour son château de Marignane. Son chef-d'oeuvre est le décor en trompe-l'oeil de la cage d'escalier de l'hôtel de Châteaurenard, à Aix-en-Provence, qui lui vaut d'être remarqué par le roi Louis XIV, en 1660, et d'être nommé « Peintre du roi ».
Les recherches récentes ont mis au jour de nombreuses découvertes. Cet ouvrage, première publication consacrée à cet artiste flamand, est l'occasion de les partager et de reproduire un ensemble exceptionnel des productions les plus importantes de l'artiste : tableaux, dessins et gravures, mis en regard de tableaux de grands maîtres du siècle, tant parisiens (Simon Vouet ou Jacques Blanchard) que provençaux (Nicolas Mignard et Reynaud Levieux ou Gilles Garcin).