Une décision d'expropriation fait basculer la vie du vieil Antoine et celle de sa famille, trois enfants que la vie a éloignés. Les retrouvailles dans la ferme familiale se révèlent éruptives. Il y a les mots, mais pire, il y a les silences et la mémoire à vif ou défaillante. La fratrie va s'affronter face aux décisions à prendre, entre empathie, culpabilité, remords, cynisme et souvenirs douloureux. Les pierres d'une maison cèlent-elles les blessures d'une famille ? Quel avenir pour le père, mal aimant mal aimé, déboussolé, qui est au coeur de cette destruction ? La démolition ne concerne pas seulement la ferme mais la famille tout entière.
1h. - Décor : Une clairière en forêt, un gros arbre- Durée : 1h30.
Etienne Ferrari parle sans arrêter. Il livre son passé avec tendresse, humour, rage. De l'immeuble bancal de son enfance jusqu'à sa réussite au sein d'une multinationale : UNIVERGATE. Est-il mythomane, détraqué, fou à lier ? Ou bien n'est-il qu'un homme qui perd pied dans un monde déraisonnable et désordonné ?
Le réveillon du 31 décembre 1980. Il neige en tempête. À l'heure du dîner, une jeune femme, Nadia, sonne à la grille du parc d'une maison de maître en pleine campagne bordelaise. Le propriétaire, Sévère Lapérouse, personnage insolite et inquiétant, procureur général de son état, l'accueille et l'invite à souper, au grand dam de la vieille Louise, sa gouvernante. Pourquoi Sévère Lapérouse tient-il à mieux connaître cette invitée de dernière minute ? Cette dernière est-elle aussi fragile qu'elle le laisse paraître ? Mais Louise veille... à huis clos.
Trois-Pistoles, 1955. Sur le quai de la gare, Hélène se réjouit du retour de son cher Lionel. Enfin, elle pourra l'épouser. Et voilà que Lionel, à peine descendu du train, lui annonce qu'il doit repartir. Sa vie de future mariée, qu'elle croyait toute tracée, vient d'emprunter un virage inattendu. Malgré l'inconstance de son fiancé, elle accepte de reporter leur union d'une année.
Le père de Naïm est tué dans la banlieue de Bagdad ; le jeune homme s'engage auprès d'une bande armée pour laver l'affront. Dans le même temps, Niko Barnes, soldat américain mélancolique, s'interroge sur les raisons de son engagement. Leurs chemins finissent par se croiser au hasard d'événements sur lesquels ils n'ont aucune prise.
Sara Kaplan, journaliste au New-York Times, reçoit la confession d'un ancien soldat, Barnes, vétéran de la guerre d'Irak. Barnes revendique le meurtre d'une tzigane de 17 ans. Meurtre pour lequel un Indien a été condamné cinq ans auparavant à la peine capitale. Sara Kaplan publie la lettre. L'affaire occupe d'un coup le paysage médiatique et divise l'Amérique. Sara est hantée depuis l'enfance par le suicide de son père, vétéran du Vietnam. En s'acharnant à vouloir montrer la responsabilité de l'armée dans la folie de Barnes, elle cherche à surmonter la tragédie qui a détruit sa famille. Dans sa quête, Sara nous entraîne de New-York à Hué en passant par le Sud désenchanté des Etats-Unis en crise. Elle dresse, au travers de ses personnages, un portrait de l'Amérique d'aujourd'hui, s'interrogeant sur le rôle de la presse, le racisme, la violence des conflits, et sur la malédiction qui condamne les gens sans mémoire à revivre sans fin leur passé.
Berlin, janvier 1919, Rosa Luxemburg, révolutionnaire pacifiste appartenant à l'aile radicale du Parti social-démocrate allemand, est arrêtée et conduite à l'hôtel Eden. C'est là qu'elle croise la route de Dieter Schläf, le soldat qui la garde. Une rencontre improbable entre deux êtres que tout semble séparer. Afin de conjurer sa peur, Rosa va parler à son gardien, évoquant ses engagements politiques, ses espoirs, ses amours... Cette confession ouvrira une brèche dans les certitudes du jeune homme, touché autant par la femme sensible que par la militante convaincue. Dix ans après cette terrible nuit qui marque l'assassinat de Rosa Luxemburg, Dieter se remémore leurs conversations, assailli par les regrets, mais surtout par sa lâcheté ; n'aurait-il pas dû l'aider à s'évader ? À l'aube du nazisme, le soldat se prend à rêver d'un autre possible dans un pays qui commence à s'obscurcir, si seulement Rosa avait survécu...
L'Offense est librement adaptée d'un des récits du roman Jacques le fataliste et son maître de Denis Diderot. C'est un des personnages de la pièce, le comte, poète et écrivain, qui se fait le narrateur de l'histoire. Il convie le spectateur à assister à la représentation de la machination imaginée par l'une de ses amies dont il fut amoureux, Mme de P., jeune veuve froissée par l'inconstance d'un ancien amant : le Marquis Gaspard de S. La pièce ne porte aucun jugement sur Mme de P. ; on peut voir dans sa vengeance, non seulement celle d'une femme trahie, mais celle de toutes les femmes bafouées par des hommes, dans un contexte relationnel qui leur est défavorable. Cette comédie est aussi une réflexion sur l'égalité et le désir entre les sexes, équilibre si difficile à trouver qui s'inscrit pleinement dans les débats actuels. Cette pièce a reçu le troisième prix du Concours d'auteurs 2020 du Petit théâtre de Vallières.
"1f.-1h. ; décor : l'atelier de Camille Claudel, quai Bourbon, à Paris ; durée : 1 h 20 Ce dialogue de pure fiction se déroule le 6 décembre 1905 dans l'atelier de Camille Claudel. Paul, consul en Chine, est en congé en France. Il vient visiter sa soeur avec mission de mettre fin à ses folies. Cinq ans qu'ils ne se sont pas vus. Ils renouent peu à peu les fils distendus de leur ancienne complicité, évoquent le passé, l'art, la foi, l'amour."
L'intolérance règne toujours à Sainte-Anne-de-Pointcarré alors que le mauvais sort semble s'acharner sur Nicolas et Marie-Angélique Delavoye. Après avoir essuyé une virulente agression, le pauvre cordonnier voit une fois de plus son épouse exposée aux calomnies de son entourage à la suite d'une atteinte ignoble à sa dignité.
Heureusement, le vent finit par tourner, permettant aux jeunes mariés de poursuivre leur rêve d'une vie calme et sereine, tout près du grand chêne où ils avaient l'habitude de se rencontrer. Leur répit sera toutefois de courte durée, car les rumeurs d'une guerre imminente courent sur les rives du Saint-Laurent. L'appel aux armes des hommes valides laissera les femmes livrées à elles-mêmes, certaines se retrouvant bientôt réduites à la famine.
L'heure de vérité a maintenant sonné, et Marie-Angélique surprend par sa détermination et son courage. Pourra-t-elle assurer l'avenir de sa famille éprouvée à l'issue du conflit qui fait rage?
Cet ouvrage reprend les personnages de la pièce de Molière : Dom Juan et Elvire. Se fondant sur l'absence d'un dénouement certain, l'autrice imagine que Dom Juan a survécu à la malédiction du Commandeur et le fait ressurgir à Séville trente ans plus tard. Si l'âge a marqué ses traits, sa passion des femmes est restée intacte.
Un soir d'orage, il surgit chez Elvire. Son ancienne amante approche de la cinquantaine. Elle est mariée à un riche et vieux marchand, le senor Alvarez. Qu'Elvire ait pu se consoler de son abandon, renonçant à prier pour lui dans un austère couvent comme elle s'y était engagée, et pire encore, qu'elle ait épousé un rustre blesse si fort l'amour propre de Dom Juan qu'il ne peut le supporter.
Printemps 2009. Vingt-deux ans qu´Éléonore avait quitté Paris. Un trait tiré sur son passé. Une rature. Là, dans cet hôpital parisien, devant le corps d´Antoine, relié au monitoring, elle reste muette, certaine d´avoir eu tort de quitter son mas cévenol. Il ne manquait plus qu´une grève des cheminots pour éprouver davantage le temps dans un Paris inhumain qu´elle ne reconnaît pas. Par bouffées successives, sa douleur remonte. Évocation de sa vie d´avant avec Antoine, avec Léa, et surtout avec son fils disparu. Après l´accident de Guilhem, sa vie a basculé. Elle s´est murée dans une souffrance destructrice. Léa en a fait les frais. Léa, une femme-enfant, une écorchée vive qui s´interroge sur sa famille, sur l´amour, la vie... Elle nous entraîne de l´autre côté du miroir. Dans ce récit à deux voix, la réalité est plus étrange qu´il n´y paraît.
Un jeune footballeur se retrouve en état de coma dépassé après avoir été tabassé par des supporters en colère. La pièce se développe, dans une structure scénique alternée, entre des instants de la vie - dans le passé - de Matt et l'action principale qui s'étire sur une année pour sa mère, Hélène, et sa femme, Cathy, dans l'attente d'un hypothétique réveil.
La médecine peut-elle arbitrer, suggérer, aider les proches à prendre la décision de cesser les soins, faire davantage ?
Personne n'a de réponse univoque ou plutôt chacun des protagonistes a la sienne, difficile à exprimer, déchirante. Il n'est pas question de juger selon des critères normatifs, mais d'affleurer la réalité dérangeante au travers du ressenti des personnages.
Médaille d'or du concours Vivons les mots 2019
Cette pièce met face à face Éléonore et sa fille, Léa. Elles se retrouvent à Paris parce qu'il faut prendre une décision concernant l'arrêt des soins d'Antoine, ex-mari d'Éléonore. La relation entre les deux femmes est obérée par des non-dits qui remontent à l'enfance. Léa, qui est avocate, va profiter de ces trois jours pour briser le silence et permettre à sa mère de se libérer d'une violence dont elle a honte, qui la ronge et la détruit, le viol au sein de son couple. Ce n'est qu'une fois la parole libérée que la reconstruction sera envisageable.
En contexte gouvernemental québécois, le processus de construction des systèmes administratifs informatisés de type intégré a pour but de reconfigurer de nouvelles relations au citoyen, de type service à la clientèle. Cet ouvrage est original en ceci qu'il démontre que le service à la clientèle n'existe pas en tant que tel. Ce qui existe en revanche, ce sont des acteurs -administrateurs, informaticiens et agents de bureau, etc.- qui traduisent les différents éléments constitutifs des objets techniques et de l'organisation lesquels modifieront à terme le rapport à la législation.
Qu'est-ce qui maintient le fragile équilibre de nos vies sur le fil étroit de la raison ? C'est la question que pose l'auteur dans ce recueil de nouvelles. La question des choix existentiels. Elle nous transporte, à la suite de ses personnages, à ces instants précis où il est encore possible de faire demi-tour mais au-délà desquels l'existence basculera vers l'errance. Les histoires de "Margaux Bruder", d'"Étienne Ferrari" et de "Germain Poliakoff" nous ramènent à nos propres choix face au destin.