Alors qu'il espérait couler des jours paisibles entre deux affectations, le Consul Aurel Timescu reçoit la visite d'un émissaire du Starkenbach. Une disparition ébranle les hautes sphères de ce micro-État niché dans les Alpes. Voilà trois semaines que la princesse Hilda, à la tête du royaume, reste introuvable. L'affaire ne doit pas s'ébruiter mais le temps presse, car de graves échéances protocolaires requièrent la présence de la souveraine. De Paris jusqu'en Corse, Aurel se lance alors dans une traque au coeur de ce petit paradis fiscal qui abrite intrigues, trafics et crime...
Nouvelle édition en 2014
Un mois sur le Camino del Norte, de Bayonne à Santiago, 40 kilomètres de marche par jour : étape après étape, Jean-Christophe Rufin se transforme en clochard céleste, en routard de Compostelle. Pourquoi prendre le Chemin, quand on a déjà éprouvé toutes les marches, toutes les aventures physiques ? " Je n'avais en réalité pas eu le choix. Le virus de Saint-Jacques m'avait profondément infecté. J'ignore par qui et par quoi s'est opérée la contagion.
Mais, après une phase d'incubation silencieuse, la maladie avait éclaté, et j'en avais tous les symptômes. " 876 kilomètres plus loin, un mois plus tard, après l'arrivée à Santiago, le constat est là. Comme tous les grands pèlerinages, le Chemin est une expérience de désincarnation, il libère du " tropplein ", mais il est aussi un itinéraire spirituel, entre cathédrales et ermitages, et humain, car chaque rencontre y prend une résonance particulière.
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte.
Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit.
Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère.
Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes.
Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame...
Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité.
Être loyal à ses amis, se battre pour ceux qu'on aime, est une qualité que nous partageons avec les bêtes. Le propre de l'être humain n'est-il pas d'aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui vous combat ?
«Edgar et Ludmilla.Ce qui a été écrit sur eux, leurs succès, les scandales auxquels ils ont été mêlés, leur réussite éclatante et leurs périodes de crise, voire de déchéance, rien ne peut être compris sans entrer dans le détail du couple qu'ils ont formé.Avant de commencer ce périple, je voudrais vous adresser une discrète mise en garde : ne prenez pas tout cela trop au sérieux. Il ne faut jamais oublier que Ludmilla et Edgar se sont d'abord beaucoup amusés.»Pour Edgar et Ludmilla, c'est «ni avec toi, ni sans toi». Alors ils ont inventé une autre manière de s'aimer. De la Russie à l'Afrique du Sud, ce livre est l'histoire tumultueuse et palpitante d'un couple hors du commun.
Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de son destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l'Orient. Avec lui, l'Europe est passée du temps des croisades à celui de l'échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu. Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, disparue à vingt-huit ans. Son nom est Jacques Coeur. Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d'une biographie et le charme mélancolique des confessions.
L'histoire du roi Zibeline est celle, fidèle, d'Auguste Benjowski, un des plus fascinants aventuriers de son époque, aujourd'hui tombé dans l'oubli. Cet aristocrate, né en 1746 aux confins de la Hongrie et de la Pologne, a connu un destin exceptionnel : tour à tour officier, bagnard évadé, navigateur, chef d'expédition, explorateur, et finalement roi de Madagascar.
Élevé par un précepteur français imprégné des idées des Lumières, Auguste, tout en apprenant le métier des armes, se forge un esprit critique et agile, et montre sa bravoure et son intelligence. Tandis qu'il combat pour sauver la Pologne, il est capturé par les cosaques et envoyé en Sibérie, où il rencontre Aphanasie. Les deux amants vont fuir, et vivre des aventures prodigieuses qui les mèneront en Alaska, au Japon, à Formose, en Chine, en France.
Ce récit à deux voix, celles d'Aphanasie et d'Auguste, se déploie comme un de ces contes orientaux que le XVIII e siècle aimait tant et qui traduisent la sensualité, l'audace, l'humour et l'esprit de découverte de cette époque décisive de notre histoire.
À l'origine de ce livre, un fait historique : Louis XIV, le Roi Soleil, est entré en relation avec le plus ténébreux, le plus mythique des grands souverains de l'Orient, le Négus. L'Abyssin est le roman de cette fabuleuse ambassade. Jean-Baptiste Poncet, jeune médecin des pachas du Caire, sera, par une extraordinaire réunion de circonstances, le héros de cette épopée baroque et poétique à travers les déserts d'Égypte et du Sinaï, les montagnes d'Abyssinie, de la cour du Roi des Rois à celle de Versailles et retour.
Jean-Baptiste est l'homme qui, ayant découvert un nouvel empire et sa civilisation, fera tout pour déjouer les tentatives de ceux qui veulent le convertir : les jésuites, les capucins et tant d'autres. Grâce à lui, l'Éthiopie échappera à toute reconquête étrangère et gardera jusqu'à nos jours sa fierté et son mystère. L'Abyssin est un roman actuel, une parabole sur la haine du fanatisme, la force de la liberté et la possibilité du bonheur ; mêlant à la fois simplicité, tendresse, humour et tragédie.
Maud, vingt et un ans, cache sa beauté et ses idéaux derrière de vilaines lunettes. Elle s'engage dans une ONG et se retrouve au volant d'un quinze tonnes sur les routes de la Bosnie en guerre.
Les quatre hommes qui l'accompagnent dans ce convoi sont bien différents de l'image habituelle des volontaires humanitaires. Dans ce quotidien de machisme, Maud réussira malgré tout à se placer au centre du jeu. Un à un, ses compagnons vont lui révéler les blessures secrètes de leur existence.
Et la véritable nature de leur chargement.
À travers des personnages d'une force exceptionnelle, Jean-Christophe Rufin nous offre un puissant thriller psychologique. Et l'aventure de Maud éclaire un des dilemmes les plus fondamentaux de notre époque. À l'heure où la violence s'invite jusqu'au coeur de l'Europe, y a-t-il encore une place pour la neutralité bienveillante de l'action humanitaire? Face à la souffrance, n'est-il pas temps, désormais, de prendre les armes?
La jeune Martha Laborne s'est évaporée à Acapulco. Mauvaise nouvelle pour le Quai d'Orsay:c'est la fille d'un homme politique français. La «Perle du Pacifique» était dans les années soixante le paradis des stars hollywoodiennes. Hélas, la ville aujourd'hui est livrée aux pires cartels mexicains de la drogue.Aurel Timescu, notre calamiteux Consul, est envoyé sur place.Comme à son habitude, il est fermement décidé à ne rien faire. Son hôtel, le Los Flamingos, est hanté par les fantômes de Tarzan, d'Ava Gardner ou de Frank Sinatra. En suivant ces héros qui l'ont tant fait rêver dans son enfance, il va subir une complète métamorphose.Un Aurel hédoniste, dandy et buveur de tequila se révèle. C'est bien malgré lui qu'il va se retrouver exposé à des intrigues meurtrières, à des dangers inconnus et au plus redoutable d'entre eux:la passion pour une femme exceptionnelle.
La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au « minimum prospérité » à vie, la liberté d'expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d'un éternel présent et d'une jeunesse éternelle. Évitez aussi d'être, comme Baïkal, atteint d'une funeste « pathologie de la liberté », vous deviendriez vite l'ennemi public numéro un pour servir les objectifs d'une oligarchie vieillissante dont l'une des devises est : « Un bon ennemi est la clef d'une société équilibré. » Un grand roman d'aventures et d'amour où Rufin, tout en s'interrogeant sur le sens d'une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent.
« Rémy et Laure partageaient le sommet de Croisse-Baulet et, si modeste qu'il fût, il faisait pour eux de cet instant un moment inoubliable.
Rémy connaissait trop la force de cette communion pour y mêler les gestes minuscules de l'amour. Il sentait que son désir était partagé, que cette émotion avait la valeur d'une étreinte et que Laure, pas plus que lui, ne pourrait l'oublier. Tout devait garder son ampleur, sa grâce. Les petites effusions, les maladroites caresses humaines, dans ces décors de lumière, d'espace et de vent, sont dérisoires et même insupportables. Il fallait laisser l'esprit se mouvoir sans contraintes. Le regard était suffisant pour exprimer l'émoi et celui de Laure parlait sans ambiguïté.
Ils retirèrent les peaux de phoque des skis, réglèrent les fixations pour la descente et raccourcirent les bâtons. Puis, sans se hâter, l'esprit plein d'un moment qu'il était inutile de faire durer tant il était saturé d'infini, ils s'élancèrent dans la pente. »
«À eux quatre, ces romans constituent une sorte de fresque qui, du XV? au XVIIIe siècle, développe un même thème, celui de la rencontre des civilisations. Ils restituent autant d'étapes de la dramatique collision de l'Europe avec d'autres peuples, d'autres mémoires et d'autres pensées. Ils forment une longue chronique des malentendus, des occasions manquées, des incompréhensions qui ont abouti à la situation contemporaine.»Jean-Christophe Rufin, Avant-propos.Publiés entre 1995 et 2017, les romans historiques de Jean-Christophe Rufin réunis ici ne font qu'une seule et même promesse au lecteur:celle de l'embarquer dans une épopée littéraire grandiose, qui le portera de la Corne de l'Afrique aux côtes du Brésil, de l'île de Chios à la Sibérie, en passant par Madagascar et l'Égypte... Pour ces voyages en terres lointaines, il aura pour guide des héros qui partagent tous une même vision solaire de l'existence, une énergie et un enthousiasme rares. Grâce à eux, ces épisodes, pour tragiques qu'ils puissent être parfois, deviennent des «aventures heureuses». Le récit historique n'est jamais dans cette oeuvre qu'un moyen de rendre le passé vivant et présent. En nous plongeant au coeur de l'Histoire et de l'humanité, c'est en réalité à la rencontre de l'Autre que l'écrivain nous convie.Augmentée de documents personnels inédits et de textes moins connus, cette édition Quarto offre une occasion unique de dérouler le fil conducteur du parcours de vie de Jean-Christophe Rufin. Ainsi découvrira-t-on l'engagement d'un homme qui n'a cessé d'explorer le monde, par son expérience sur le terrain - comme médecin, humanitaire ou diplomate -, et par la voie de l'écriture, en donnant un nouveau souffle au roman historique.
Ispahan, 1721. La capitale de la Perse est au faîte de sa splendeur et de son raffinement, mais de lourdes menaces s'accumulent autour d'elle. Jean-Baptiste Poncet a trouvé refuge dans cette ville heureuse où il exerce son métier d'apothicaire, en compagnie de sa femme Alix et de leurs enfants. Vingt ans ont passé depuis les aventures contées dans L'Abyssin. L'arrivée en ville d'un mystérieux inconnu va rompre la vie paisible de Jean-Baptiste et le précipiter, à la recherche d'un ami menacé, dans un périple aventureux vers le Caucase, les steppes de l'Oural, jusqu'aux redoutables khanats de l'Asie centrale. Pendant ce temps, Ispahan assiégée tente de résister aux coups de ses ennemis afghans. Tout au long du livre, on retrouve la vivacité, la tendresse et l'humour qui ont fait le succès de L'Abyssin.
Juliette est une jeune militante écologiste, fragile et idéaliste. Elle participe à une opération commando pour libérer des animaux de laboratoire. Cette action apparemment innocente va l'entraîner au coeur d'un complot sans précédent qui, au nom de la planète, prend ni plus ni moins pour cible l'espèce humaine.
L'agence de renseignements privée « Providence », aux États-Unis, est chargée de l'affaire. Elle recrute deux anciens agents, Paul et Kerry, qui ont quitté les services secrets pour reprendre des études, l'un de médecine, et l'autre de psychologie. Leur enquête va les plonger dans l'univers terrifiant de l'écologie radicale et de ceux qui la manipulent. Car la défense de l'environnement n'a pas partout le visage sympathique qu'on lui connaît chez nous. La recherche d'un Paradis perdu, la nostalgie d'un temps où l'homme était en harmonie avec la nature peuvent conduire au fanatisme le plus meurtrier.
Du Cap-Vert à la Pologne, du Colorado jusqu'aux métropoles brésiliennes, Le parfum d'Adam est un thriller planétaire haletant. Mais ce roman d'aventures est aussi un voyage littéraire, où l'on retrouve les portraits, les paysages et l'humour qui ont fait le succès de L'Abyssin ou de Rouge Brésil.
Quatre touristes occidentaux sont assassinés dans le Sahara. L'attaque est signée al-Qaida au Maghreb islamique, une organisation terroriste implantée dans les anciennes zones d'influence française d'Afrique de l'Ouest. Tout laisse à penser qu'elle rêve désormais de frapper la France au coeur. L'événement met en alerte les services de renseignements, de Washington aux Emirats, d'Alger à Paris. Au centre de leurs jeux complexes, Jasmine, jeune fonctionnaire du Quai d'Orsay. Quels liens cette Française à l'élégance stricte entretient-elle avec le monde musulman ? Quelle secrète influence pèse sur elle depuis la disparition de son mari ? C'est en démêlant les fils les plus intimes de sa vie que la vérité se fera jour. Après Le parfum d'Adam, Jean-Christophe Rufin nous offre un nouveau thriller au suspense haletant.
«L'amitié est renforcée par la pratique de la haute montagne, qui crée des liens immédiats, développe une vision commune du monde. Il s'instaure entre les grimpeurs ce que j'appelle une intimité du vertical.»Depuis sa découverte des sommets, en Suisse pendant son enfance, Jean-Christophe Rufin (originaire des plaines du Berry) nourrit une fascination profonde pour la montagne. Amoureux notamment des Dolomites, du massif du Mont-Blanc ou des Aravis, il a toujours associé sa pratique de l'alpinisme aux notions de plaisir et de partage.Attaché à une montagne humaine, il entrevoit la haute altitude comme une terre de dépouillement révélant la vérité des êtres.Cette simplicité, cette économie de moyen rejoignent sa pratique de l'écriture, qui entretient de nombreuses correspondances avec celle de l'alpinisme:sur la paroi comme dans un livre, on progresse de prise en prise, pour mener le lecteur, comme un compagnon de cordée, le plus loin et le plus haut possible...
Sept histoires fortes, drôles, émouvantes.
Sept petits romans avec chacun son intrigue, ses personnages, son dénouement inattendu.
Sept lieux du monde, Mozambique, Kirghizie, île Maurice... qui apportent leurs couleurs et leurs parfums.
Sept occasions de donner aux grandes questions contemporaines un visage humain.
Sept instants de vie.
Un même bonheur de lecture.
Catherine, dont la vie s'organisait autour du travail avec la haine des dimanches, le secours de la télévision, l'affection d'un chat et l'usage fréquent de somnifères, tourne le dos à la France pour s'installer au Brésil. Dépassant sa condition de touriste, elle quitte l'univers des agences de voyages pour celui des favelas. La violence avec laquelle les gens se traitent entre eux ne lui est alors plus épargnée. Dans ce récit d'un parcours absolu, Jean-Christophe Rufin livre une tragédie moderne, où l'héroïne semble soudain obéir à une loi profonde qui la pousse à se détruire et à s'accomplir en même temps. À travers ce portrait d'une femme qui se perd et se découvre, l'auteur reprend aussi un thème qui lui est cher, celui de la rencontre entre les Occidentaux et leurs tiers-monde fantasmé. Loin de la vitrine exotique et du mythe révolutionnaire, il va au-delà de la vision idéalisée, tout au moins «idéologisée», du tiers-monde, vers un monde ambivalent, fait à la fois de richesse et de violence, repoussant et attirant.
Médecin des hôpitaux, pionnier de l'humanitaire «sans frontières», écrivain, prix Goncourt 2001, aujourd'hui ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin mène sa vie au grand galop. Selon une image tirée d'un poème de Senghor, il semble aller comme un cheval qu'un léopard aurait saisi au garrot.
Pourtant, sous l'apparente diversité de cette existence, on distingue une unité profonde, née de la fidélité à une seule passion : la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu'humaniste.
Voyage dans une vie, ce récit, en tirant sur ce fil qu'est la médecine, fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire, d'un point à l'autre de la planète.
De nouveau, l'auteur de Rouge Brésil et de L'Abyssin offre au lecteur une belle aventure. Mais, cette fois-ci, c'est la sienne.
Asmara, ancienne capitale coloniale italienne, dresse encore sur le sol d'Afrique ses palais romains, ses villas toscanes et ses colonnades vénitiennes. C'est dans ce décor baroque et nostalgique, isolé du monde par trente ans de guerre civile, que débarque, en 1985, un groupe d'humanitaires français, venus porter secours aux victimes d'une invisible famine qui fait rage quelque part, loin sur les hauts plateaux arides qui entourent la ville.
Hilarion Grigorian, Arménien d'Érythrée, né avec le siècle, se fait, jour après jour, le narrateur cocasse de cette mission humanitaire avec ses querelles internes, ses passions intimes et tous les obstacles nés des manipulations politiques opérées par le gouvernement.
Ce roman est un témoignage direct qui met pour la première fois en scène de l'intérieur cette génération orpheline des idéologies, qui a perdu les causes traditionnelles de l'engagement et qui les cherche du côté de l'action humanitaire.
Mais c'est aussi l'évocation d'une Éthiopie qui, depuis des siècles, par la beauté de ses peuples, la force de ses paysages et la puissance de sa spiritualité rend fous d'amour ceux qui s'aventurent jusqu'à elle.
Le pays : un rêve...Habitué aux destinations calamiteuses, Aurel Timescu, le petit Consul, est pour une fois affecté dans un lieu enchanteur. Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan ex-soviétique, est une ville pleine de charme au climat doux, au luxe élégant. À la terrasse de cafés d'allure parisienne, on y déguste un petit blanc local très savoureux.L'ambassade : un cauchemar...Le chef de poste, autoritaire et brutal, est bien décidé à se débarrasser d'Aurel. Le fantôme de sa femme, récemment victime d'un tragique et mystérieux accident, plane au-dessus de l'ambassade. Et l'équipe diplomatique, tétanisée par le deuil, est livrée à la crainte et au soupçon.Il n'en faut pas plus pour qu'Aurel se lance dans une enquête plus folle que jamais. Basée sur de fragiles intuitions, elle prendra, entre mafias locales et grands contrats internationaux, l'ampleur d'une affaire d'État.Cette fois, Aurel ne lutte pas seulement pour faire triompher la justice. Il se bat pour une cause nouvelle et inattendue : rester là où il est et connaître enfin le bonheur.
À Maputo, capitale du Mozambique, aucun client n'ose s'aventurer à l'hôtel dos Camaroes, malgré son jardin luxuriant. C'est que le patron est un vieux Blanc au caractère impossible. Aussi quand on le retrouve mort un matin, flottant dans sa piscine, nul ne s'en émeut.
Sauf Aurel Timescu, roumain d'origine, Consul adjoint à l'ambassade de France. Calamiteux diplomate, c'est un redoutable enquêteur quand il pressent une injustice.
Trois femmes gravitent autour du défunt. C'est vers l'une d'entre elles que se dirigent arbitrairement les soupçons de la police. Pour démontrer son innocence, le Consul va devoir entrer dans la complexité de relations où se mêlent l'amour, la chair et l'intérêt.
Avec sa méthode intuitive et ses tenues loufoques, Aurel va s'enfoncer plus loin que quiconque dans ces passions africaines. Jusqu'à débusquer le « gros coup ». Celui qui a coûté la vie au vieil hôtelier.
Et qui nous plonge dans un des plus grands drames écologiques de la planète.
Chaque récit présente un personnage éprouvant des difficultés à se libérer du poids du passé, qu'il vive à Paris, sur l'Ile Maurice ou au Sri Lanka.