«Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l'intelligence, et même le génie, c'est l'incompréhension.»En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d'hommes et de femmes, tous passagers d'un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n'imaginait à quel point c'était vrai.Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L'anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.
« Je n'ai pas été un enfant malheureux, ni privé, ni battu, ni abusé. Mais très jeune, j'ai compris que quelque chose n'allait pas, très tôt j'ai voulu partir, et d'ailleurs très tôt je suis parti.
Mon père, mon beau-père sont morts, ma mère est folle. Ils ne liront pas ce livre, et je me sens le droit de l'écrire enfin. Cette étrange famille, j'espère la raconter sans colère, la décrire sans me plaindre, je voudrais même en faire rire, sans regrets. Les enfants n'ont parfois que le choix de la fuite, et doivent souvent à leur évasion, au risque de la fragilité, d'aimer plus encore la vie. » H.L.T.
« Elle parle, dans le désordre, des moutons écossais, de la lande écossaise, des chardons écossais, des mouettes écossaises, il accepte, bon gré mal gré, d'aborder avec elle ce thème nationaliste et agreste. Il l'écoute, la regarde, troublé. Tout en elle l'enchante, et notre héros s'en veut de cet enchantement qu'elle fait naître si aisément en lui, par son simple éclat, sans nul effort, et pire, sans même le souhaiter. Beaucoup sont tombés, tomberont sous son charme. Il ne lui reproche pas cette injustice, mais il en souffre. Il devine aussi que, quels que soient les efforts qu'il déploiera, lui ne l'enchantera pas. Ne jette pas un sort qui veut. » Je m'attache très facilement est le récit clinique de trois jours d'une Bérézina amoureuse. Un homme (« notre héros »), bientôt atteint par la cinquantaine, a décidé, sur un coup de tête, de rejoindre en Écosse sa jeune maîtresse (« notre héroïne »), de vingt ans plus jeune que lui. Sa visite n'est pas véritablement désirée. « Notre héros » s'en doute, mais rien ne l'arrête. La succession drolatique de ses mésaventures et déconvenues raconte, avec une belle énergie et un sens féroce de la dérision, la plus vieille histoire du monde, celle du fantasme d'amour et de son déni.
« La planète connut cette année-là son automne le plus chaud depuis cinq siècles. Mais de la clémence providentielle du climat, qui joua peut-être son rôle, il ne sera plus question. Ce récit couvre l'espace de trois mois et même un peu plus. Que celle - ou celui - qui ne veut pas - ou plus - entendre parler d'amour repose ce livre. » Ainsi commence Assez parlé d'amour.
Anna et Louise pourraient être soeurs, mais ne se connaissent pas. Elles sont mariées, mères, heureuses. Presque le même jour, Anna la psychiatre va croiser la route de Yves, l'écrivain, Louise l'avocate croise celle de l'analyste d'Anna, Thomas.
À quarante ans, à ce tournant d'une vie qui ne comporte pourtant que cela, la foudre est encore permise, mais quand on a cru - à tort - que la vie était à jamais tracée, le désir et la liberté se payent cher et comptant.Hervé Le Tellier, en horloger délicat, trace la parabole de leurs trajectoires. Amoureux de ses personnages, il dessine une galerie de portraits tendres et sans pitié de femmes, d'amants et de maris.
Un photographe, Antonio, retourne à Lisbonne après dix ans d'absence. Il y retrouve le correspondant de son journal, Vincent, le narrateur de ce récit, afin de suivre le procès d'un tueur en série.
Enfant, Antonio a rencontré en une fillette, Canard, l'amour mythique, éternel, celui qui promet de grandir sans jamais s'affadir, mais ce rêve de bonheur s'est déchiré. Vincent a ses raisons, peu avouables de vouloir guérir cette blessure, réparer ce qui s'est brisé, retrouver Canard. Lui qui est si peu doué pour la vie, lui qui n'achève jamais rien de ce qu'il entreprend, veut devenir l'artisan d'un destin inaccompli. Chaque rencontre rapproche du but comme la vague pousse un radeau vers le rivage. Mais il n'est d'horizon qui ne se déplace sans cesse... .
Electrico W raconte les neuf jours de cette quête en ce mois de septembre 1985 où la terre trembla à Mexico et où mourut l'écrivain Italo Calvino.
Si les tramways, comme l'Electrico W qui donne son nom au livre, suivent des rails, la vie des hommes obéit à d'autres lois.
Hervé Le Tellier, "oulipien patenté", lauréat du prix Goncourt en 2020 avec "L'anomalie" (Gallimard) se livre ici à un exercice de poésie urbaine. Chacune des doubles pages de son "urbier" est composée d'une image de détritus, accompagnée de son haïku et de son étiquette érudite. Un régal d'humour et de poésie.
À 500 ans d'écart, c'est au tour d'Hervé Le Tellier de rendre hommage au maître italien avec la réédition de ce livre, devenu un classique de la littérature oulipienne contemporaine.
À l'instar des Exercices de style de Raymond Queneau, Hervé Le Tellier s'est amusé à mettre en scène le tableau le plus célèbre au monde avec des points de vue insolites. La Joconde y est autant observée par des personnalités célèbres (Karl Lagerfeld, Vladimir Nabokov, le Grand Schtroumpf) que par des anonymes (le publicitaire, le critique littéraire, l'obsédé sexuel) dans une volonté commune de percer son mystère.
Treize hommes et treize femmes (d'Anna à Yolande, de Ben à Zach), de tous âges et de toutes origines, sont pris dans la nasse d'un chassé-croisé complexe. Dans les soixante-dix-huit épisodes, tous à forte connotation (hétéro) sexuelle, il est écrit que rien ne sera épargné au lecteur.
*PRE-ORDER THE NO. 1 INTERNATIONAL BESTSELLER NOW*br>br>WINNER OF THE PRIX GONCOURT. 920,000 COPIES SOLD. AN INTERNATIONAL PHENOMENON.br>br>''An adventure, a page turner, a bestseller, but also an experimental, highly literary work'' Le Figaro Magazinebr>br>One flight. One impossible event. Countless lives changed forever...br>br>Everyone on the flight that day had been leading a double life.br>br>Blake: a family man/an assassin for hire.br>Joanna: a formidable lawyer/an insecure woman. br>Slimboy: a promiscuous, straight rapper/a closeted gay man.br>br>When their flight from Paris to New York encountered a terrifying, unexpected bout of turbulence, they all feared for those lives. So upon landing safely, they are happy to put the flight behind them, and continue as normal.br>br>The events that follow, however, are anything but normal. For not one plane emerged from the storm - but two.br>br>Everyone on the flight that day thought they had been leading a double life. They were wrong - until now.br>br>And as they prepare to meet their doubles, they must ask themselves:br>br>Can you ever truly be yourself, if there are two of you?br>br>''It''s dizzying, exhilarating, brilliant!'' Nicholas Carreau, Europe 1br>br>''This novel is an exquisite, insane surprise. Quite simply astounding'' Le Journal du Dimanchebr>br>''Le Tellier, throughout this flight, deposits on the tarmac his stunned reader, ready to applaud'' L''Opinionbr>br>''The novel is a tour de force'' Toutle La Culture>
Demande au muet, disciple est une série de dialogues courts où un maître, d'une intelligence relative, répond à son disciple, guère plus malin. Néanmoins, de temps à autres, tout comme une montre arrêtée finit par donner l'heure exacte, un jaillissement du sens, une fulgurance de la pensée ne sont pas impossibles. Oscillant entre nonsense et sagesse, ils traitent du monde avec l'absolu sérieux et la distance ironique qui conviennent.
La qualité de la réflexion est variable. Disons-le : certains confinent au génie. Et même les plus médiocres ont une qualité : ils sont courts. Ces « dialogues socratiques de qualité », écrits au fil des ans, ont régulièrement été lus aux Jeudis de l'Oulipo, avec Frédéric Forte dans le rôle difficile du disciple.
Ce recueil se place sous le double signe de l'amour pour son fils et pour la poésie contrainte. Alternant jubilation et émotion, simplicité et virtuosité, sur fond de haïku, il construit habilement un labyrinthe où chacun se perd pour mieux se retrouver.
Une bibliothèque qui perd la raison, une parodie d'échecs en enfer, l'étrange rencontre entre Faust, Luther et Érasme... Tour à tour ludiques, érudits, politiques ou sentimentaux, ces récits nous font découvrir un nouvelliste au registre extrêmement varié.
qu'est-ce que l'oulipo ? ce groupe plus discret que secret, qui se réunit chaque mois depuis 1960, compte trente-cinq membres, écrivains ou mathématiciens, dont certains, comme calvino, perec ou queneau, sont excusés aux réunions pour cause de décès.
l'écriture oulipienne est une écriture à " contraintes " : formes, règles, procédures. artisan plus qu'artiste (car se méfiant des mythes), l'oulipien joue avec la langue, avec la littérature, et sait que l'art donne à la vie sa dignité. sa démarche, toute entière basée sur la complicité avec le lecteur, en enthousiasme certains, en laisse d'autres perplexes (ce peuvent être les mêmes). cet ouvrage de référence, conçu par un membre de l'ouvroir, présente avec simplicité l'oulipo (et ses plagiaires par anticipation, d'aristophane à lewis carroll en passant par restif de la bretonne et franquin) et sa démarche.
il montre combien l'ouvroir s'inscrit dans une tradition fondatrice de la littérature, et s'ancre dans le monde, non sans mélancolie, optimisme et ironie.
Dans la pénombre feutrée du Jay's, un bar de la 40e Rue à New York ou ailleurs, Archie, le pianiste, chante le blues.
Rose, la serveuse, chaloupe entre les tables parmi une clientèle nocturne de paumés et de coeurs solitaires. Dans le brouhaha des conversations, derrière le tintement des glaçons, Jay, barman imperturbable, compose ses cocktails à l'image de ses clients : un Bronx pour un écrivain en mal d'inspiration, un Pink Lady pour une jeune fille... Mais le lecteur se régale tout autant d'un Black Velvet, d'un Blue Lagoon, d'un Champagne Daisy, d'un Mint Julep ou d'un Brown Jug.
Les textes d'Hervé Le Tellier, tour à tour nimbés d'érotisme, de mélancolie ou d'humour, s'articulent autour d'une authentique recette de cocktail. Shaker, tumbler, mixer... Ces sonates à contrainte sont accompagnées de délicates aquarelles de l'artiste japonaise Yoko Ueta. Quatre-vingt-huit récits, autant de cocktails à lire et à boire sans modération !
Érasme, Faust, Luther : trois hommes qui vont s'affronter, par une nuit d'orage d'août 1521. L'un est philosophe, arme ultime d'une Église catholique et romaine menacée par la Réforme. Le second, un savant qui aurait, on le raconte, vendu son âme au Diable. Le troisième, un moine excommunié par le Pape et banni par l'empereur, qui affirme être la voix de Dieu. L'Histoire n'a pas gardé le souvenir de cette rencontre, et ce manuscrit, rédigé cinquante ans après les faits, en demeure l'unique relation.
Après Joconde jusqu'à 100, sous-titré " 99 + 1 points de vue sur Mona Lisa ", voici cent divagations complémentaires autour du tableau le plus célèbre au monde.
Hervé LeTellier, expert en pastiches et parodies, regrettait de n'avoir pu citer les points de vue de Calvino, de Rabelais de l'hôtesse de l'air ou de l'agent 007 des Service secrets de Sa Majesté. Voilà chose faite. Bien sûr le sujet ne saurait être épuisé. Manquent encore cruellement les points de vue du général de Gaulle, de Mickey Mouse ou du raton-laveur. Mais les pires choses ont une fin.
Quarante objets de nos trottoirs, ramassés, classifiés. Autant de haïkus, composés en leur honneur. Six cent quatre-vingts syllabes qui dressent le portrait de la ville telle qu'elle vit et du monde tel qu'il se défait.