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Hoebeke
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à plusieurs années d'intervalle, daniel pennac est séduit par deux images peintes au pochoir sur les murs de belleville, dont l'ombre noire d'un personnage portant un chapeau mou et ceinturé dans un imper à la philip marlowe.
à ses côtés, une valise sur laquelle quatre lettres se détachent : nemo. pennac, le romancier, retrace ici les circonstances de sa rencontre avec nemo, le peintre des rues, deux bellevillois qui devaient se croiser. apparues dans l'est de paris au milieu des années 1980, les interventions de nemo ont investi au fil du temps tous les quartiers de la capitale. adoptant la silhouette type du détective de polar, son personnage récurrent essaime désormais ses messages sur les bâtiments décrépis et les palissades de chantier de plusieurs métropoles.
doué d'une étonnante maîtrise de l'espace, nemo crée des images fortes avec peu de moyens, une palette de quelques pochoirs : une valise, un parapluie, un ballon. pourvu de cette panoplie minimale, son passe-muraille réalise des miracles de tendresse et de poésie. un monde oú l'on naviguerait dans des bateaux en papier, oú la pêche à la ligne serait une activité urbaine, oú les pistolets cracheraient des étoiles, des fleurs ou des poissons volants.
un univers délivré de la pesanteur du quotidien. " nemo par pennac " rassemble l'essentiel des interventions de nemo, artiste des rues qui, depuis bientôt trente ans, s'efforce d'apaiser la brutalité des grandes cités.
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Amoureux de l'écriture jusqu'au bout de la plume, Daniel Pennac, à travers une cinquantaine de dessins inédits remplis de poésie et d'humour tendre, parle, encore et toujours, d'écrire, d'écriture et d'écrivains. Le personnage principal et quasi unique est comme il se doit un éternel et beau stylo-plume noir, mis en scène à travers diverses situations le présentant comme l'instrument de création, de pouvoir, de libération, de torture et de convoitise qu'il représente pour celui qui le tient.
Les titres des parties qui scandent comme autant de saisons cet hymne à l'écriture portent en elles les traces de la douleur qui l'accompagne : «Rêve d'écrire», «Ecrire», «Avoir écrit», «Mourir d'écrire».
Une nouvelle fenêtre s'ouvre sur l'univers de celui que le grand public connaissait déjà comme grand romancier et essayiste brillant, et découvre aujourd'hui comme dessinateur délicat, imaginatif et habité encore et toujours par l'amour du verbe.
Point de mots pourtant ici, mais l'omniprésence du stylographe qui les trace, les accompagne, les bride ou les porte, et semble sous le propre crayon de Pennac accéder à une vie propre.
Parallèlement à Écrire, Daniel Pennac a publié aux éditions Gallimard Chagrin d'école, roman qui lui a valu le prix Renaudot en 2007.
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La vie de famille
Robert Doisneau, Daniel Pennac
- Hoebeke
- Collection Doisneau
- 12 Octobre 2016
- 9782842305703
Entre les années 1950 et les années 1960, Robert Doisneau a photographié ce qui paraît impossible à photographier : les sentiments, le désir de bonheur, l'exultation de former une famille unie. Les petits chenapans aux doigts pleins d'encre, nous les voyons, cette fois, chez papa et maman, entre frères et soeurs, dans leurs efforts attendrissants pour mettre le couvert tout en rêvant au terrain vague. Tout commence par un mariage au rythme de la danse du tapis. On est joyeux, mais pudique. On sait qu'une vie ordinaire promet à des jeunes mariés de grands instants de vie. Le bonheur, c'est d'avoir des enfants. Les landaus sont plus nombreux que les automobiles. La télévision n'existe pour ainsi dire pas et, le soir, plusieurs générations - crise du logement oblige - se retrouvent pour dîner autour de la table. La vie de famille est belle. Daniel Pennac puise ici son humour aux mêmes souvenirs. L'écrivain n'a pas oublié que le buffet Henri II était « le personnage le plus important de la famille ». Le landau « était à la poussette pliable ce que le char à boeufs fut à la voiture de sport ». Pennac apporte au livre le ton inimitable des dialogues qui valent aujourd'hui la célébrité aux personnages de ses romans. Doisneau-Pennac, une rencontre qui est un grand moment de joie et une note de sagesse.
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Les grandes vacances
Robert Doisneau, Daniel Pennac
- Hoebeke
- Collection Doisneau
- 12 Octobre 2016
- 9782842305697
De la fin des années 1930 aux années 1960, la France traverse l'âge d'or des filets à crevettes prêts pour l'action dès la gare Montparnasse, des valises sur la tête, des bouées autour du cou ou des skis que l'on garde avec soi dans sa couchette de train. Il s'agit de s'évader, de partir à la campagne, de découvrir la mer, de monter à bicyclette ou d'essayer un canoë. Et Doisneau réussit sur ce sujet la grande prouesse d'un « album de famille » dans lequel chacun peut se reconnaître et retrouver ses propres souvenirs. Daniel Pennac a fait le tour de ses amis et de leurs histoires de vacances, en commençant par les propres vacances de Robert Doisneau et de sa petite famille, parce que « Les histoires de vacances sont, comme les photos de Doisneau, des instantanés de l'âme ». Il y a ajouté une bonne dose de son propre imaginaire et sa plume inimitable de romancier. Où l'humour et la tendresse rassemblent deux hommes sensibles à la saveur d'un certain milieu social : celui des banlieusards et de leurs enfants.